Une équipe de chercheurs du MIT vient de mettre au point une puce électronique basée sur le fonctionnement des synapses dans le cerveau. Les interactions entre les différents composants de cette puce sont les mêmes que celles qui permettent aux neurones de communiquer entre eux.

Les programmes d’intelligence artificielle sont de plus en plus poussés. Dans certains cas comme les échecs, ils sont même plus performants que le cerveau humain. La capacité de calcul des ordinateurs actuels est la seule limite pour l’IA. Pour le comprendre, il faut s’intéresser au fonctionnement hardware d’un ordinateur. Le modèle existant est basé sur une communication binaire. Les informations sont donc transmises avec une suite de 1 et de 0 correspondant à une tension électrique positive ou nulle.

Lorsque l’on s’intéresse au neurone du cerveau humain, le modèle de communication est bien plus complexe. Au lieu d’effectuer des calculs basés sur la signalisation binaire marche/arrêt, les informations sont transmises en faisant varier de façon très précise la tension électrique entre les synapses. Grâce à cela, le cerveau est capable de traiter efficacement des millions de flux de calculs parallèles. Seuls quelques supercalculateurs dans le monde sont capables de s’approcher d’une telle puissance.

Les chercheurs en science des matériaux du MIT ont cherché un moyen de reproduire le fonctionnement des synapses du cerveau dans une puce électronique. La plus grande difficulté qu’ils ont rencontré a été de contrôler le flux électrique de façon précise. Ils ont alors conçu une puce composée de synapses artificielles en silicium germanium. Chacune d’entre elles mesure environ 25 nanomètres ce qui les rend invisibles à l’œil nu. Elles interagissent entre elles de la même façon que le cerveau et atteignent des performances impressionnantes.

Pour le moment, les chercheurs ont pu tester la puce pour la reconnaissance d’écriture qui est une tache adaptée à cette technologie toute nouvelle. Elle a été en mesure de reconnaitre une écriture avec 95% de précision. Dans les décennies à venir, elle pourrait remplacer le système binaire que nous connaissons actuellement.

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