Après un rapport réalisé par une association , la mairie de Nice a demandé le retrait des mouchards de son application sécuritaire Reporty.

Pour rappel, Reporty est une app qui consiste à rapporter des délits et des méfaits ayant lieu dans la ville du sud. Pour cela, il suffit d’appeler la police en appel vidéo. Les images sont transmises en direct aux autorités, qui voient la situation avant d’avoir la personne à l’origine de l’appel au téléphone. De cette façon, les policiers peuvent prioriser leurs opérations du plus urgent au moins urgent. Reporty est aussi chargé de géolocaliser l’utilisateur à l’origine de l’appel. Néanmoins, cette récente application divise puisque certains supposent de potentielles dérives comme la délation généralisée. Outre cette première question, le contenu de l’app fait lui aussi polémique. Après avoir analysé le fichier, la Quadrature du Net a révélé y avoir trouvé des mouchards : Google Ads, Google CrashLytics, Google Firebase mais aussi MixPanel. Si la ville de Nice s’est récemment exprimé auprès de Numerama en expliquant que le terme de « mouchard » était faux et que cela ne posait pas de problème, il semblerait qu’elle soit en train de revoir ses positions.

À jour, l’application est utilisée par 1500 agents qui y ont accès via leur smartphone professionnel, tandis que 500 habitants de Nice utilisent l’app en tant que volontaires. Encore en phase de test, il n’est pas prévu que Reporty soit proposée plus largement avant le printemps. Selon les services niçois, l’app ne récolterait que le nom, le prénom, le numéro de téléphone et la localisation lors de l’appel passé aux autorités. D’ailleurs, la possession de ces données personnelles se limiteraient à la police.

Concernant les trackers, qui seraient capable d’analyser les activités des utilisateurs, la ville de Nice a clarifié son propos et confié à Numerama « n’[être] pas favorable à l’utilisation de modules d’analyse embarqués dans des applications, notamment ceux de Google, même s’ils ne gèrent que des données marketing ou de débogage ». Il sera donc prévu que l’entreprise à l’origine de l’app supprime ces fameux mouchards Google à la mise en place de la prochaine version.

Reste à voir ce qu’il en sera de l’autre tracker, MixPanel.

Source : Numerama