En 2017, Uber a fait couler beaucoup d’encre : le départ de Travis Kalanick,  un nouveau CEO , une intégration dans Google Maps, une licence supprimée à Londres, un hack de données et bien d’autres histoires !

En ce début d’année 2018, Uber a décidé de tester sur une centaine de chauffeurs volontaires la limitation du nombre d’heures de conduite consécutives. L’entreprise américaine est plutôt maligne, car la ministre des Transports a récemment annoncé qu’elle comptait ouvrir une discussion sur « la durée maximale de travail journalier pour les chauffeurs VTC ».

Un outil de prévention de la fatigue au volant va être testé à partir du 24 janvier à Paris. En fonction des premiers retours, Uber compte généraliser ce système à tous les conducteurs.  Ce dispositif est en ce moment même à Londres, mais l’objectif y est bien différent, car Uber souhaite le renouvèlement de sa licence dans la capitale anglaise.

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Pour la première fois Uber lance une fonctionnalité de son plein gré et non pas sous la contrainte règlementaire : « Nous sommes aujourd’hui les premiers à lancer une telle fonctionnalité dans le secteur du VTC en France. Nous restons bien entendu ouverts à tout groupe de travail sectoriel pour réfléchir ensemble aux meilleurs moyens d’améliorer la sécurité des chauffeurs et des passagers » a indiqué la porte-parole d’Uber France.

Concrètement après avoir conduit 10 heures d’affilée, les conducteurs seront désactivés de la plateforme et l’application leur sera bloquée. Pour la débloquer, ils devront prendre une pause de six heures consécutives.  Des messages de prévention leur seront diffusés aux chauffeurs sur l’application afin de les inciter à faire des pauses.

Cette nouveauté est intéressante, Uber est prévoyant quant aux potentielles demandes de l’État français. Petit bémol pour l’application, si trop de conducteurs se retrouvent bloqués par l’application, la concurrence les accueillera à bras ouverts. Cela prend en compte, la régulation du temps de travail pour le métier de VTC semble difficile avec le nombre d’applications disponibles aujourd’hui.

Source : Usine-Digitale