Visiblement affecté par l’impact des organes d’influence russes sur les élections présidentielles américaines et sur le Brexit, Emmanuel Macron souhaite instaurer une loi pour luter contre les fake news en période électorale.

C’est durant ses voeux à la presse que le Président de la République a annoncé qu’un texte de loi allait être proposé. « Nous allons faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles, » a déclaré Emmanuel Macron en faisant allusion aux sites RT (Russia Today) et Sputnik.

Le point de contact stratégique qui doit être d’abord régulé, c’est bien entendu les réseaux sociaux. La France entend bien protéger ses internautes de l’apparition de contenus visant à influencer leur jugement en répondant des informations souvent fausses. Ainsi, les différentes plateformes (Facebook, Twitter, etc.) devront être bien plus vigilantes sur les contenus qui sont sponsorisés durant les périodes électorales.

« Cette propagande articulée avec des milliers de comptes sur les réseaux sociaux qui en un instant répandent partout dans le monde, dans toutes les langues, des bobards inventés pour salir un responsable politique, une personnalité, une figure publique, un journaliste, » Emmanuel Macron n’en veut plus et précise que « les plateformes se verront imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés afin de rendre publique l’identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent, mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus. »

« En cas de propagation d’une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge à travers une nouvelle action en référé permettant le cas échéant de supprimer le contenu mis en cause, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l’accès au site internet, » précise-t-il.

S’il s’agit là de protéger la qualité de l’information diffusée sur les réseaux sociaux et bloquer les sites créés spécialement pour diffuser des fake news. Néanmoins, il faudra aussi que les grands médias soient vigilants, car il arrive parfois qu’ils soient aussi des moteurs de propagation en voulant aller trop vite sans vérifier leurs sources. C’est ainsi que la mort de Johnny Hallyday a été annoncée une petite dizaine de fois ces dernières années.

Rapidement et tout naturellement, Marine Le Pen s’est placée en opposition à cette volonté de protéger la consommation d’information sur les réseaux sociaux. Notamment avec une question choc : « Qui va décider si une information est fausse ? »

La candidate aux présidentielles ayant été soutenue financièrement (et pas que) par la Russie durant les élections s’inquiète logiquement de sanctions qui pourraient être appliquée aux médias Sputnik, RT, ou à des organes de désinformation.