Google travaille sur une intelligence artificielle qui évalue des photos afin de savoir ce qui plaira (ou non) aux humains.

Ce n’est pas la première fois que des chercheurs s’intéressent au vaste sujet de la technologie et de l’esthétique. Il y a quelques mois, une autre start-up du nom d’Everypixel s’était penchée sur la question avec Aesthetics. Accessible en ligne, l’outil permet d’analyser une photographie afin de donner un score portant sur sa qualité. Capable de prédire la potentielle appréciation de la photo, l’IA d’Everypixel permet par exemple de choisir entre deux clichés en cas de doute de l’auteur. S’il est toujours difficile d’imaginer une intelligence artificielle manier des critères de beauté et d’esthétisme, Google s’est aussi essayé à la manoeuvre avec un puissant réseau neuronal.

Basé sur un type particulier de réseau neuronal appelé « convolutif », l’outil de Google s’est entrainé sur de nombreuses images précédemment analysées par l’oeil humain, à l’exemple de photographies issues de concours. Cela a permis à l’IA de comprendre les éléments qui caractérisent la qualité globale d’une image selon les humains. À ce titre, un système du nom de NIMA (Neural Image Assessment), ou évaluation neuronale d’image, utilise le réseau neuronal convolutif pour juger l’aspect global d’une photo, tant en terme de technique que d’esthétique. En observant ainsi les pixels et l’apparence générale, l’intelligence artificielle est capable de donner un score correspondant à celui donné par un humain. Google précise d’ailleurs que les notes de qualités attribuées par son outil ont été similaires à celles des évaluateurs humains. Lors de son analyse, le réseau de neurones de la firme peut se fier à des photos de référence en cas de disponibilité, sinon, il se tourne vers des modèles statistiques pour trouver un résultat.

Si l’utilisation d’un tel outil peut sembler lointaine de prime abord, Google explique que cela pourrait permettre de choisir une photo parmi plusieurs, en cas de ressemblances dans une série de clichés par exemple. Ainsi, le potentiel de l’IA pourrait être exploité par le domaine de l’édition, par exemple lors des réglages automatiques de certains outils. Le réseau neuronal convolutif pourrait aussi servir lors de la retouche d’une photo, en modifiant des caractéristiques comme l’exposition, la luminosité ou le contraste.

Source : The Verge