Une équipe de chercheurs du MIT a réussi à imprimer un wearable « vivant » grâce à l’utilisation d’une imprimante 3D.

Ce n’est pas la première fois qu’un outil utilisé à même la peau est mis en place. Au mois de juillet, des scientifiques avaient travaillé sur un wearable capable de remplacer les moniteurs médicaux à long terme. Grâce à de petits circuits imprimés directement posés sur la peau, les informations pouvaient être portées puis acheminer vers un petit capteur. Utilisant de l’alcool polyvinylique, le matériau peut se dissoudre dans l’eau pour ne laisser que la partie électronique sur le corps. Semblable à un tatouage, il est particulièrement intéressant puisqu’il pourrait permettre aux patients d’éviter d’avoir à se rendre à l’hôpital pour les visites hebdomadaires. Finalement, les informations du patient sont directement sur son corps, sans qu’il y ait besoin de le connecter à un autre outil médical. Dans ce cas, le MIT a même dépassé l’idée de base du wearable, car sa dernière recherche intègre un gel de bactéries imprimé en 3D, et surtout, capable d’être directement utilisée comme capteur.

Le MIT a mis au point un hydrogel capable de détecter différents stimuli et d’y répondre par un changement de couleur. Chargé de bactéries pouvant être génétiquement programmées, l’hydrogel s’active au contact de certains produits chimiques. Ainsi, le wearable devient un réel capteur vivant. Après avoir mis au point l’hydrogel, les chercheurs l’ont développé sous forme d’arborescence afin de délimiter son champ d’action sur la peau. Les différentes sections de l’arbre portaient chacune des bactéries sensibles à différents produits. Après avoir appliqué différents produits sur la main d’un testeur, les chercheurs y ont disposé le tatouage. Dès que les bactéries sont entrées en contact avec la peau, elles se sont déclenchées et les différentes couleurs se sont affichées.

L’un des chercheurs, Hyunwoo Yuk, a déclaré dans un communiqué : « Il s’agit de travaux du futur, mais nous espérons pouvoir imprimer des supports informatiques vivants qui pourraient être portables ». Concernant les champs d’applications, ce type de wearable pourrait permettre de surveiller les biomarqueurs inflammatoires, détecter les polluants présents dans l’environnement ou les changements de températures.

Source : Engadget