Suite à une demande du Congrès, le réseau social a annoncé qu’il travaillait à un outil permettant d’offrir plus de transparence sur le rôle de la Russie durant les élections américaines.

Si l’ingérence russe et ses impacts sont tombés dans le domaine public il y a quelques mois, il n’en demeure pas moins que Facebook a du mal à se défaire du fardeau. Durant les éléctions présidentielles américaines et le Brexit au Royaume-Uni, la Russie a mené une large campagne d’influence en tirant parti des réseaux sociaux Facebook et Twitter. Au total, plus de 100 000 dollars ont été dépensés en publicités Facebook par une entreprise russe. Des sujets d’actualités sensibles et des fakes news ont été diffusés largement, portant sur des thématiques telles que l’immigration, les armes ou les droits LGBTQ. Suite à cette découverte, l’entreprise de Mark Zuckerberg a révélé que des millions d’utilisateurs avaient eu accès à ces publications sponsorisées pendant et après la période des élections.

outil ingérence russe

Alors que le Congrès a demandé à Facebook, Google et Twitter de prendre des mesures visant à éviter que de nouveaux impacts politiques se produisent via les réseaux sociaux, le réseau social a été le premier à réagir. Le 22 novembre, Facebook a annoncé sur son blog https://newsroom.fb.com/news/2017/11/continuing-transparency-on-russian-activity/ le futur lancement d’un nouvel outil qui sera présent dans le centre d’aide de la plateforme. L’outil permettra aux utilisateurs de savoir s’ils ont aimé ou commenté une publication ou une page de l’Internet Research Agency, une société en lien direct avec le renseignement russe. Facebook précise : « Il est important que les gens comprennent comment des intervenants étrangers ont tenté de semer la division et la méfiance en utilisant Facebook avant et après l’élection américaine de 2016 ».

Reste à savoir si l’outil sera réellement exploité par les utilisateurs du réseau social, et s’il aura un impact à long terme sur une potentielle future ingérence.

Source : Le Monde