L’agence de renseignement la plus grande et la plus secrète des États-Unis a été victime d’un groupe de hackers anonymes. Ils ont réussi à dérober plusieurs programmes de cyberattaque pour ensuite les revendre illégalement.

La NSA a souvent fait parler d’elle, notamment depuis les révélations d’Edouard Snowden au journal The Guardian. Il avait réussi à voler des données classées confidentielles concernant l’espionnage de masse que les États-Unis pratiquent depuis plusieurs années. Depuis cette affaire, la NSA essaie de soigner au mieux son image. Malheureusement, elle a été victime d’une attaque à cause d’une faille de sécurité dans son système. Un événement qui fait douter les spécialistes sur les réelles capacités de l’agence.

Les hackers anonymes appartiennent à un groupe appelé Shadow Brokers. Le 13 août dernier, ils annonçaient via leur compte Twitter qu’ils avaient réussi à pénétrer dans le réseau informatique de la NSA. Peu de temps après, ils ont mis en ligne un fichier ZIP qui contenant les premières versions de démonstrations des logiciels les plus performants de la NSA. C’est à partir de ce moment que l’agence a compris qu’elle était victime d’une attaque de grande envergure. Au début du mois d’octobre, le Wall Street Journal avait aussi annoncé que des hackers russes avaient dérobés des fichiers à la NSA par le biais de Kaspersky.

Les membres du groupe Shadow Brokers ont exploité une brèche qui leur a permis de s’emparer de plusieurs logiciels de cyberattaque. Ils les ont ensuite vendus aux plus offrants. Parmi les acheteurs, on retrouve des pays ennemis des États-Unis comme la Corée du Nord ou la Russie. Ces outils auraient déjà été utilisés pour mener des attaques.

Il est difficile de croire que la plus grande agence de renseignement ait de telles failles de sécurité. D’après une source qui s’est confiée au New York Times, la protection des systèmes n’était pas une priorité face au développement nouveaux outils de cyberattaque. Cette négligence de la part de la NSA interpelle les experts qui se demandent si l’agence est toujours capable de faire son travail.

Sources.