Facebook teste un nouvel outil pour lutter contre le ‘revenge porn’ en Australie. Pour qu’il fonctionne, il faudra lui envoyer votre contenu sexuel en amont…

Si Internet permet de faire plein de choses absolument géniales, le réseau a aussi son revers de la médaille. Le revenge porn, ou vengeance pornographique, en fait clairement partie. La pratique consiste à partager un contenu sexuel en ligne sans que la personne présente sur la vidéo ou l’image ne soit consentante. Souvent, le revenge porn fait suite à une relation terminée où l’un des ex concerné décide de se venger pour une raison quelconque.

En mai, The Guardian avait révélé les règles modération de Facebook, mettant en lumière la difficulté qu’éprouvait le réseau social à traiter les images de nu et le (revenge) porn. Une problématique difficile à gérer, à tel point que le réseau social avait censuré L’Origine du monde, tableau célèbre de Gustave Courbet qui représente un sexe féminin, pour cause de nudité.

En tout cas, Facebook semble avoir fait le choix de durcir ses règles de modération, tout particulièrement en ce qui concerne la vengeance pornographique. Si la plateforme a choisi l’Australie pour son programme pilote, c’est parce que le pays est déjà en lutte active contre la pratique concernée. Facebook a donc lancé un partenariat avec l’agence gouvernementale australienne e-Safety. Pour ce qui est de l’aspect fonctionnel du programme, un utilisateur qui suppose que quelqu’un puisse diffuser des photos explicites peut joindre e-Safety. Après avoir rempli un formulaire en ligne, l’agence le redirige vers Messenger. L’utilisateur a ensuite à envoyer la photo ou la vidéo au service concerné de Facebook via Messenger. En le signalant de la sorte, Facebook utilisera une technologie de reconnaissance d’image, permettant de comparer le cliché envoyé à l’utilisateur à un contenu qui pourrait être mis en ligne. Si les images ou les vidéos sont similaires, Facebook sera (normalement) capable de supprimer le revenge porn. Instagram et Messenger devraient aussi être concerné par l’outil que teste Facebook.

e-Safety revenge porn

Pour rassurer les utilisateurs, Facebook précise ne garder qu’une empreinte numérique de la photo envoyée par l’utilisateur. La commissaire à la sécurité en ligne, Julie Inman Grant, a aussi déclaré à ABC : « ils ne stockent pas l’image, ils stockent le lien et utilisent l’intelligence artificielle et d’autres technologies de mise en correspondance des photos. »

Rassuré ?

Source : TechCrunch