Le New York Times a annoncé qu’il lançait une version expérimentale de son quotidien sur le deep web. Le média sera accessible seulement via le navigateur Tor.

Le deep web … Cette collection de pages non-indexées par les moteurs de recherche (tels que Google) a su cristalliser bon nombre de fantasmes autour de son existence. Alors que trouve-t-on réellement dans la partie immergé du web ? Et bien, parfois de la drogue et autres activités illégales, mais aussi des internautes ou des réseaux qui souhaitent pouvoir naviguer anonymement, sans laisser de traces sur leur passage. Bien évidemment, le New York Times est plutôt concerné par la deuxième option.

Depuis 2012, le média américain est entièrement bloqué en Chine. En cause, la publication d’une enquête portant sur l’évolution de la fortune de Wen Jiabao, premier ministre chinois de 2003 à 2013. Le pays, très connu pour ses règles rigoureuses en matière de censure, ne permet donc plus à ses internautes de s’informer sur le New York Times. C’est ce problème là que le média souhaite contourner en apportant un nouveau canal d’information accessible à ceux qui utilisent le navigateur Tor. Le fait de passer par ce dernier pour accéder à un contenu web rend les données de navigation anonyme. En somme, pas de cookies ni de retargeting publicitaire.

The New-York Times illustration

© Kevin Zweerink / The New York Times

La directrice de la sécurité du quotidien, Runa Sandvik déclarait au sujet du navigateur : « certains lecteurs choisissent d’utiliser Tor pour accéder à notre contenu parce qu’ils sont techniquement bloqués pour accéder à notre site internet. » La version expérimentale est donc lancée, bien que le journal ait précisé que certaines fonctionnalités n’étaient pas encore disponibles, à l’exemple des commentaires ou des espaces de connexion.

Une très bonne initiative de la part d’un média aussi populaire que le New York Times, dont la version en .ion est accessible à cette adresse : nytimes3xbfgragh.onion/.

Source : The Next Web