Lorsque l’on essaie de s’imaginer le futur de la communication, on s’imagine des campagnes où l’on utilisera la réalité virtuelle ou encore les chatbots… Des technologies avancées dont on entend beaucoup parler dans les médias. Pourtant, dans les faits, on préfèrera toujours une expérience avec un être humain plutôt qu’un robot… Et si on pensait trop aux nouvelles technologies et qu’on oubliait l’essentiel ?

L’émotion et l’originalité au cœur des stratégies de communication

Une mauvaise utilisation des nouvelles technologies nous a fait perdre la notion de relations humaines : réponses automatiques sur les réseaux sociaux, envoi d’emails en masse… Conséquence : le push marketing est l’ennemi numéro un des internautes, les bloqueurs de publicité ont le vent en poupe et le marketing n’est plus générateur de confiance. Que l’on soit professionnel des RP, du marketing ou de la communication, nous savons tous que créer du contenu pour vanter la beauté de son produit n’intéresse plus personne.

C’est pourquoi les professionnels de la communication, des RP et du marketing devront toujours plus produire du contenu se basant sur un storytelling à la fois touchant et original… En bref, remettre l’humain au centre de leurs actions. Le storytelling n’est pas quelque chose de nouveau, les marques ont toujours cherché à créer des histoires. Mais le nouveau défi est de « remettre la marque dans le cœur des clients, en créant la rencontre et en leur donnant envie de partager ce qu’ils aiment » comme le remarque Patrice Laubignat, expert en marketing émotionnel. La technologie doit servir cet objectif et non le desservir.

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La technologie au service de l’humain

Si les technologies affolent le web, elles sont encore très mal utilisées. Prenons l’exemple de la data. On distingue trois types de données :

Les données « first party » ou les données propres à l’entreprise. En d’autres termes, les données que les entreprises détiennent sur leurs clients, l’utilisation de leurs produits…

Avec l’apogée des CRM, s’ils sont bien utilisés, chaque entreprise a accès à des informations clés sur ses clients et prospects. Pourtant, il est encore rare que ces données soient utilisées correctement. En effet, si les CRM nous permettent d’avoir un grand nombre de données, c’est à l’humain de trier, de décortiquer ces informations, et de bien les utiliser. Recevoir des promotions sur des produits que nous avons déjà achetés, et de plus chez le même fournisseur est encore quelque chose de trop récurrent.

Les données « second party » ou données échangées directement avec les partenaires dans un système « gagnant-gagnant ».

Les profils influenceurs de la base de données Cision sont ainsi créés et les journalistes, blogueurs et experts sont regroupés dans différentes thématiques selon leur sujet de prédilection. Un premier tri des contacts est donc déjà effectué en créant une liste sur l’outil. Mais là encore, c’est à l’humain de toujours plus épurer cette liste. Envoyer un communiqué de presse en masse n’est pas la solution pour être repris dans les médias… C’est cependant le meilleur moyen pour être considéré comme un spammeur dans les cercles des journalistes et blogueurs.

Les données « third party » ou données achetées à un tiers.

Pour l’instant, aucun outil ne propose une connexion entre ces trois types de données. Mais les innovations continuent, avec par exemple la fonctionnalité de recommandation influenceur de Cision Communications Cloud, qui permet de se connecter à un influenceur en se basant sur les données géographiques, démographiques et les intérêts de son audience sur les réseaux sociaux. Dans le même domaine, nous pouvons citer l’Argus de la Presse qui s’appuie sur l’analyse sémantique.

Dans un futur proche, les professionnels de la communication, des RP, et du marketing, se baseront de plus en plus sur la data pour pouvoir créer des campagnes originales et personnalisées. Outre le fait de gagner du temps, la data sera la solution pour créer le bon contenu, l’envoyer aux bonnes personnes, et le faire au bon moment. Mais s’il y a une chose à retenir, c’est que les nouvelles technologies ne sont et ne serons pas développées pour remplacer l’humain, elles sont et resteront une aide.