Parmi les multiples domaines d’application des technologies, la santé fait clairement partie de ceux qui pourrait avoir une importance majeure dans les années à venir. Nombre d’entreprises et de chercheurs tentent d’utiliser l’intelligence artificielle et sa puissance pour observer, analyser et surtout diagnostiquer des maladies contre lesquelles il est pour l’instant difficile de se battre. C’est par exemple le cas d’IBM, qui a mis son IA Watson au service des diagnostics de différents types de cancers. Bien que la marge de progression de la machine soit encore large, celle-ci réalise déjà de belles performances. À la manière d’IBM, une équipe de chercheurs italiens essaye aussi de déceler une maladie, Alzheimer, en exploitant l’intelligence artificielle. Et les résultats semblent plutôt prometteurs, étant donné le fait que l’algorithme serait capable de détecter la maladie 10 ans avant que les symptômes n’apparaissent.

Les chercheurs de l’université de Bari ont mis au point un algorithme capable de déceler de minuscules changements structurels dans le cerveau humain. En se basant sur l’analyse de 67 examens d’IRM, de 38 patients atteints de la maladie et de 29 autres personnes, l’IA a pu s’exercer à déceler ces fameux changements. Divisé en plusieurs zones, chaque IRM a fait l’objet d’une recherche dont l’objectif étaient de trouver des modifications structurelles, qui se produisent environ 10 ans avant l’apparition des symptômes. Pour cela, c’est la connectivité neuronale qui a été observé de près, soit la capacité du cerveau à réorganiser ses réseaux de neurones ainsi que leurs connexions.

La prochaine étape a été de tester l’intelligence artificielle en lui soumettant les IRM de 148 personnes : 48 étaient victimes de déficience cognitive légère (possible prédisposition), tandis que 48 autres étaient atteintes d’Alzheimer. Résultat, l’IA a été capable de détecter la maladie dans 86% des cas. Et plus important, l’intelligence a pu révéler la maladie à 84% en analysant les scans de déficience légère.

Malgré ces résultats plutôt positifs, il faudra encore beaucoup de temps et d’analyses d’IRM avant que l’IA soit opérationnelle, mais la technologie semble prometteuse.

Comme IBM Watson, science et technologie ne cessent de s’allier afin de faire irruption dans des secteurs de pointe de la santé en s’attaquant à des maladies comme celles-ci. Nous pouvons imaginer que d’ici quelques années, ces pratiques et ces technologies deviennent courantes et surtout, puisse permettre de sauver des vies, ou du moins, des prises en charge beaucoup plus rapides.

Source : Engadget