En mars 2016, Dropbox faisait le choix de quitter Amazon Web Services, le cloud qui hébergeait toutes les données du service de stockage. L’objectif de l’entreprise était de ne plus être dépendant d’Amazon afin de pouvoir directement contrôler son évolution. Après plus d’un an, quelles sont les raisons et les résultats de ce choix ?

À ce jour, les derniers chiffres de Dropbox sont de 500 millions d’utilisateurs et de 200 000 clients commerciaux. Le service de stockage a su se professionnaliser et espérer ainsi toucher sa (nouvelle) cible : les entreprises. En témoigne une récente intégration pour Slack ainsi qu’une mise à jour de son éditeur. Paper a effectivement été retravaillé afin de permettre à plusieurs collaborateurs de travailler en équipe sur un même support multimédia. En quittant Amazon Web Services pour créer sa propre infrastructure, l’entreprise a su démontrer sa volonté d’émancipation face à un grand tel qu’Amazon. La migration a ainsi duré plus de deux ans, années pendant lesquelles les équipes de Dropbox ont du jongler entre les deux infrastructures afin de satisfaire les besoins des utilisateurs. Ainsi, le service de stockage a développé des solutions personnalisées et adaptées à ses besoins, dont des machines baptisées « Diskotech ». Dropbox s’est donc chargé de construire la base, l’épine dorsale de son nouveau système, tout en maintenant l’ancien à flot. Au compteur, 500 millions de petabytes ont été déplacés d’AWS vers de nouveaux data centers. En ce qui concerne ces derniers, 3 datacenters ont été construits et équipés pour accueillir le nombre conséquent de datas.

Dropbox

En plus de permettre de réaliser des « économies substantielles », selon le COO de Dropbox Denis Wooside, cette migration va aussi permettre à Dropbox de prendre le chemin de sa fameuse indépendance. À ce sujet, le chef de l’ingénierie de Dropbox, Dan Williams, déclare : « Pour nous, il s’agissait de la qualité, du contrôle et de la gestion. Nous savons qu’il y a des tiers solides là-bas avec une qualité et une performance élevées, mais nous estimons que le nôtre pourrait être égal ou même mieux car nous connaissons très bien le système ». Il précise que cette volonté d’indépendance a été pour Dropbox une décision commerciale qui a, aujourd’hui, un impact positif sur l’entreprise et sa réputation.

Un pari qui semble plutôt réussi pour Dropbox.

Source : TechCrunch