Le gouvernement chinois se prépare à annoncer une date limite à l’autorisation des énergies fossiles dans le cadre de l’industrie automobile. Si cette actualité mérite d’être relayée, c’est que la Chine s’avère être le premier constructeur de voitures dans le monde avec plus de 28 millions de véhicules produits en 2016. Un parc automobile qui risque d’augmenter dans les années à venir avec l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages chinois.

Or depuis plusieurs années, la Chine prend petit à petit conscience de son impact écologique et des nuisances que cela pourraient produire à long terme sur le pays. Récemment un projet urbain de la ville chinoise Liuzhou a été commandé pour créer une agglomération « verte et écolo » d’ici 2020. La Chine a également ratifié l’accord de Paris pendant la COP21 promettant de réduire ses émissions de CO2 d’ici 2030.

L’interdiction des énergies fossiles dans l’industrie automobile ne peut se faire avant 2040. – Liu Zhijia, assistant du directeur de Chery Automobile Co.

Cela laisserait le temps aux constructeurs chinois de développer, améliorer les technologies vertes comme les batteries utilisées dans les voitures électriques. Mais aussi permettre aux constructeurs de revoir leur plan économique. Car derrière cette action écologique se cache également une stratégie économique pour éviter aux constructeurs étrangers de prendre trop de parts de marché. On pense notamment à Tesla ou Renault-Nissan qui lorgnent la Chine. C’est aussi la manière pour le gouvernement chinois d’accélérer la recherche et développement des constructeurs sans passer par des pourparlers, que nous européens connaissons beaucoup trop via les actions de lobbying.

En attendant une date « officielle », cette décision ne fera que pousser le reste du monde à accélérer ce genre d’initiative, qui rappelons-le, reste positive.

Source : Bloomberg / Export.Gov.