Cette affirmation est issue d’une étude menée par la firme qui montre que des pirates se sont introduits de façon suffisamment profonde dans les infrastructures pour pouvoir les saboter s’ils le désirent. Le groupe de hackers porte le nom de Dragonfly 2.0 et a ciblé des dizaines de sociétés du secteur de l’énergie entre le printemps et l’été 2017. Plus de 20 cas d’accès profond ont été signalés par Symantec aux États-Unis, en Turquie, ou en Suisse.

Dragon fly hackers

Interviewé par le magazine Wired, Eric Chien, un analyste en sécurité chez Symantec a déclaré que « il y a une différence entre être proche de conduire un sabotage et être en position de conduire un sabotage… être capable d’appuyer sur l’interrupteur du réseau électrique. Nous parlons désormais de véritables preuves techniques qui pourraient démarrer aux États-Unis, et il n’y a plus rien qui pourrait bloquer cette voie, hormis la motivation de certains acteurs dans le monde. »

Depuis le mois de juillet, plusieurs infrastructures sont ciblées par des attaques. Il a été le cas de centrales nucléaires aux US, mais aussi d’acteurs du secteur de l’énergie en Angleterre. Déjà en 2016, une attaque avait bloqué l’Ukraine pendant de nombreux jours.

Il est probable, si nous n’en avions pas encore fait la conclusion, que des guerres vont se jouer dans l’ombre, avec des effets bien visibles et très concrets.