Depuis quelques années, la domotique développe un attrait pour le domaine de la santé, réfléchissant à l’intervention des technologies pour soigner, assister ou accompagner le handicap au quotidien. Dans cette logique, Toyota a développé un robot d’assistance nommé Romi, dont l’objectif est d’aider quotidiennement les personnes ayant des difficultés motrices. Dans une maison équipée de QR code, Romi est donc capable d’ouvrir une porte ou de ramener de l’eau à son propriétaire, par exemple. Plus spécifiquement, certains scientifiques ont focalisés leurs recherche sur la création et l’utilisation de l’exosquelette bio-mécanique, un squelette de métal crée pour être la continuité du corps humain. Aux États-Unis, le National Institutes of Health (NIH) cherche à aider et accompagner les enfants atteints de paralysie cérébrale grâce à des exosquelettes qui, à long terme, pourrait s’avérer très utiles pour soulager le handicap.

Les enfants qui sont atteints de paralysie cérébrale ont par définition une faible motricité, ce qui réduit considérablement leur indépendance au cours de la vie. De la paralysie cérébrale peut découler le « crouch gait », une démarche particulière due à une flexion excessive du genou qui empêche de marcher et de se déplacer correctement. C’est à ce problème que le NIH veut trouver une réponse, car jusqu’à 50% des personnes atteintes de ce problème ne peuvent plus marcher à l’âge adulte. Ainsi, l’Institut souhaite utiliser l’exosquelette pour fournir une assistance d’extension du genou pour que cette dernière aide les enfants lors des points clefs du cycle de la marche. Selon l’étude, 6 des 7 participants (âgés de 5 à 19 ans) ont pu marcher beaucoup plus facilement après seulement 6 essais. L’outil mécanique serait capable de soutenir activement la marche de l’enfant, tout en le laissant libre et aux commandes de ses déplacements.

L’objectif du projet est aussi de travailler à long terme afin de voir si l’utilisation de l’exosquelette peut améliorer la marche naturelle, sans que le patient porte l’outil. Thomas Bulea du NIH déclaré à ce sujet : « Si nous pouvons corriger ou traiter cette démarche [crouch gait] à un jeune âge, alors, tout au long de leur vie, nous pourrons augmenter leur mobilité ». Bien que l’on semble encore loin d’une époque où les exosquelettes et les assistances technologiques sont légions dans les rues, un tel projet pourrait faire considérablement avancer le traitement, ou du moins l’assistance, de certains handicaps.

Source : Engadget