Ce genre de question, vous vous l’êtes peut-être déjà posée. Soit depuis les rumeurs des beta-testeurs ou bien depuis son lancement officiel à l’automne dernier. Alors je ne vais pas vous parler des fonctionnalités en détails, car même pour l’avoir testé, d’autres sites le feront beaucoup mieux. Je vais plutôt parler de ce qui se dessine autour du modèle de Workplace (by Facebook).

Sa mission : collaboration et échanges

Quelque chose qui aurait pu prendre des semaines (innovation et commercialisation d’un nouveau produit – nldr), sinon des mois, avant que Workplace ne puisse le faire valoir en un jour. – Kevin Johnson, CEO de Starbucks.

C’est exactement le genre de citation qui flatte le réseau social d’entreprise lancé en beta-test dans un premier puis ouvert à tous à partir de l’automne 2016. C’est aussi la mission que se donne Workplace auprès de ses clients : la collaboration et l’échange entre collaborateur, services, direction managériale… En somme les mêmes missions que ses concurrents comme Slack, Hammer (Microsoft) ou même Google+ (oui oui vous avez bien lu). Sans parler de Bluekiwi qui accompagne de nombreuses marques (françaises) encore aujourd’hui. Bref pour résumer, Workplace arrive le dernier sur le marché. À moins que Twitter… non, je plaisante.

Un écosystème familier

C’est ce j’ai déjà mentionné et que nombreuses autres personnes citent aussi : Workplace reprend la même architecture que Facebook et des fonctionnalités identiques. Diffuser une publication, commenter ce même post ou encore créer un groupe sont le reflet de Facebook. C’est sa principale force pour convaincre des décisionnaires d’adopter sa plateforme. Avec plus de 2 milliards d’utilisateurs pour Facebook. L’argument est de taille. Surtout qu’il est toujours compliqué de faire adopter un nouvel outil dans une entreprise.

Ce qui est encore plus malin, c’est que la génération qui est entrain d’arriver aux fonctions décisionnaires, comme de choisir un réseau social d’entreprise, est la même qui a connu Facebook entre sa naissance et son ascension vers 2008/2009. La notoriété et l’image de marque sont donc déjà là.

Autre avantage dans la ressemblance avec Facebook, c’est que les innovations et développement du premier peuvent être collés (après ajustement) au second. Deux plateformes, un seul investissement. C’est beau. Je pense à l’application mobile Work Chat et la forte ressemblance à Messenger en terme de fonctionnalité et de design.

En somme Workplace est le parfait petit frère qui récupère et copie le style vestimentaire du grand frère.

Bot en avant

Si vous avez suivi la conférence annuelle de Facebook Inc de cette année. appelée F8, les bots ont été mis en avant. En premier lieu, à travers l’application Messenger. Vous pouvez par exemple réserver sur Messenger vos billets SNCF. Facebook tend à le développer. Donc Workplace aussi. Justement on vous parlait des nouvelles intégrations prévues sur le réseau social d’entreprise. Les développeurs peuvent créer leur propre bot sur Workplace. On avait eu l’exemple de l’accueil où la personne concernée se voyait notifier sur l’interface que son rendez-vous était arrivé. Ce n’est qu’un exemple et les utilisations peuvent être nombreuses.

Pour finir…

C’est l’essentiel de ce que l’on peut dire actuellement. La donnée manquante, c’est le nombre d’utilisateurs actifs sur Workplace. Car le business model est basé sur cet élément. Enfin, il existe à présent une version gratuite qui permet d’accéder à moins de la moitié des services proposés. Une manière de faire un premier pas dans l’application.

On note également le recrutement qui se développe ou suite à un turn-over au siège de Workplace qui est basé à Londres si l’on en croit les publications LinkedIn régulières du vice-président Julien Cordoniou :

Si vous êtes utilisateurs, je serais curieux de voir vos avis et retours en commentaire.