Le problème quand on a une santé fragile ou qu’on est malade c’est que tout nous le rappelle. Que ce soit une cohorte d’électrodes posée sur notre crâne pour surveiller l’évolution d’une commotion, sur notre poitrine pour vérifier si notre palpitant palpite comme il faut ou une aiguille (d’insuline pour les diabétiques), on ne peut échapper à cette contraignante réalité.

Des scientifiques ont mis au point une technologie qui permet de porter des circuits imprimés à même la peau et acheminer des informations vers un petit capteur. Pour cela, ils ont utilisé un matériau qui se dissout dans l’eau, laissant ainsi la partie électronique directement sur la peau. De cette manière, le système vient résoudre un problème principale : l’adaptabilité au corps. À l’image d’un tatouage (doré pour celui-ci), il épouse parfaitement le corps. Vingts cobayes ont participé à un essai et l’ont porté pendant une semaine, ils n’ont déploré aucun problème d’irritation ou de gènes.

Outre la problématique médicale, on peut y trouver plusieurs utilités comme contrôler son téléphone à distance, faire de la peau un écran tactile, ou même dans un futur dystopique en faire un moyen d’identification. Pour l’heure la priorité se porterait plus sur la surveillance médicale comme le monitoring des signaux cérébraux ou des battements du cœur. Exit les visites hebdomadaire à l’hôpital.

Ce « tatouage électronique » utilise un matériau que l’on retrouve dans les lentilles de contact et les cartilages artificiels : de l’alcool polyvinylique. Grâce au procédé d’electrospinning qui consiste à créer des fils en chargeant une solution faite de polymères et donner des fils atteignant des nanomètres d’épaisseur. Ces derniers ont ensuite été enduits d’or pour les rendre plus conducteurs. Par la suite, comme sur les tatouages Malabar il suffit de mettre le carré d’alcool polyvinylique sur la peau et verser de l’eau dessus. Au contact de l’eau, l’alcool polyvinylique disparaît et ne reste plus que le circuit en or. Ces circuits peuvent être utilisés pour alimenter une LED ou transmettre des données à un ordinateur.

Pratique non ?

Il n’empêche que pour vivre comme tout le monde, il faut parfois vivre comme personne quand on est malade.

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