Il fallait bien que ça sorte un jour. Un consortium de journaux américains a publié une lettre ouverte à l’encontre de Google et Facebook pour dénoncer leur duopole et les impacts sur les revenus publicitaires. Car il s’agit bien sûr d’une histoire de « gros sous ».

C’est à travers la voix de la News Media Alliance qui regroupe plus de 2 000 éditeurs (comprenez journaux traditionnels et médias en ligne) que la lettre a été diffusée et le coup de gueule prononcé. C’est le signe d’un nouvel échelon dans ce jeu de tire à la corde entre deux géants de la Tech et les éditeurs.

Les journaux traditionnels et les autres médias en ligne membres reprochent la domination de Google et Facebook sur le trafic des actualités et donc les revenues publicitaires qui sont liés. En effet, de nombreux médias, notamment les historiques acquièrent une grosse partie de leur lecteurs via Facebook ou encore Google Actualités. Déjà en 2016, à travers un article sur la part du trafic du social media au sein de la presse, je montrais l’importance de Facebook. Pour s’en sortir les « publishers » sont obligés aujourd’hui de suivre les règles dictées par les deux géants pour conserver leur trafic. Cette semaine, nous parlions d’une possibilité que Facebook mette en place un paywall pour les éditeurs utilisant son format Instant Articles.

Lire l’article sur : Quelle part du trafic social media au sein de la presse ?

Du côté de Facebook ou Google, ils ont mis en place des forums, des actions pédagogiques pour les journalistes pour leur apprendre à écrire sur le Web, se servir de leur outil de communication. Et c’est peut-être là où c’est sensible. Des « arrivistes » comme Facebook et Google (rappelons que ce dernier n’est arrivé qu’en 1998) qui osent faire un pied de nez à une corporation unifiée et fière sur son propre métier et ses supports.

En résumé, argent et fierté sont au centre de cette lutte pour le pouvoir. Malheureusement pour les éditeurs, Facebook et Google ont le contrôle et l’avance sur les technologies liées aux données. En France, Le Figaro et le Monde ont monté une régie conjointe, Skyline afin de mutualiser les coût de développement d’une technologie. Une façon de survivre à l’échelle nationale tandis que les autres jouent à l’échelle planétaire.

Source.