Les dernières avancées concernant les drones laissent sous-entendre que le ciel sera le nouvel espace emprunté par ces nouvelles technologies, créant ainsi un nouveau mode de livraison. Zipline, par exemple, charge ses drones de livrer des poches de sang à l’hôpital de Kabgayi, Rwanda, afin d’éviter aux médecins les nombreuses heures de route vers l’hôpital. Les possibilités semblent donc nombreuses à exploiter pour les entreprises et les marques. Seulement, les législations de l’espace aérien ayant été quelque peu dépassées par ces avancées, il est temps de réfléchir à un partage règlementé du ciel. C’est actuellement ce que fait Google avec le projet Wing, chargé de tester son programme de régulation aérienne de livraison par drones.

Google a réalisé une expérience afin de tester un nouveau système visant à réguler l’espace aérien, en collaboration avec la NASA et la FFA (Federal Aviation Administration). Il y a effectivement plus de chances de collision dans un espace qui englobe simultanément plusieurs drones et vols. Pour l’expérience, 6 drones ont été réunis dans le ciel : les 3 premiers appartenaient au projet Wing, et étaient chargé de ramasser et déposer des colis afin de simuler des livraisons réelles. De l’autre côté, 2 drones d’Intel et 1 de Virginia Tech, effectuaient des missions de recherches. Chaque drone était piloté par son propriétaire, et les informations du plan de vol étaient partagées sans fil. Normalement, en cas de problème, le changement de trajectoire visant à éviter un autre drone est effectué manuellement par le pilote. Avec le logiciel utilisé, du nom de Unmanned aircraft system air Traffic Management (UTM), l’ajustement des cartes de vol s’est fait de manière automatique et en temps réel. Le système permet donc d’analyser la trajectoire des drones, d’anticiper les collisions et de planifier de nouveaux trajets. Enfin, UTM permet à la FFA d’ajouter des zones de non-vol, en cas d’incendies par exemple.

Au final, il n’y a pas eu de collisions entre les 6 drones : l’équipe du projet Wing souhaite tester plus de vols simultanés, dans un environnement plus complexes, dans le but de progresser encore. La FFA devrait finaliser les normes en 2019. Le potentiel de livraison par drones semble énorme, seulement, les entreprises devront faire face à de nombreuses problématiques d’ordre légal avant de pouvoir débarquer dans les airs.

Source : MIT Technology Review