Le commerce de proximité, entre crise et renouveau

La crise

Point n’est besoin de revenir sur la crise qui, depuis plus de 20 ans, secoue le commerce de proximité. Depuis que les grandes surfaces ont fait leur apparition dans les années 50, l’audience est en baisse constante. Comment expliquer cela ? les grandes surfaces ont été pensées pour le consommateur : on y vient, on y fait ses courses et on y trouve tout.

Elles sont donc un gain de temps énorme d’autant plus que chaque produit est proposé avec différents niveaux de qualité. Elles s’adressent donc à tous ou presque. La mise en place de drives par ces dernières, vient donner un nouveau coup de massue aux petits commerçants. Ce qui demandait avant un aller-retour dans un coin plus ou moins reculé pour un temps sur place assez allongé (1h en moyenne) n’est plus que l’affaire de quelques clics et d’un aller-retour express sur place.

Les pistes de renouveau

Cependant, le commerce de proximité n’a pas dit son dernier mot. Il apparaît, pour beaucoup de femmes et d’hommes, impératif de garder une dimension humaine dans leurs relations de tous les jours. Et force est de constater qu’une bonne partie des personnes peuplant la planète ne souhaite pas devenir un pur acheteur-consommateur.

Partant de ce constat, de plus en plus de personnes éprouvent des velléités de retourner vers un commerce plus humain, la mode est aux circuits courts et les commerçants ont là une opportunité pour se redresser mais il leur faut saisir la balle au bond.

La nécessaire transition digitale

Dans bien des secteurs, la transition digitale a eu lieu. Force est de constater que le secteur du commerce de proximité n’en est qu’à ses tout débuts ! Ce dernier n’a même, pour ainsi dire, pas commencé sa mutation. Or, elle est nécessaire. La digitalisation offre un potentiel formidable et des moyens à bas coûts aux commerçants qui voudraient sortir de la crise. Elle est un réel instrument permettant d’augmenter les ventes.

Il aura fallu une intervention de l’Etat pour que les commerçants comprennent que le système qui était le leur devait changer et que les vieilles recettes ne marchaient plus, ou en tous les cas plus aussi bien.

La loi des finances dite loi sapin 2 oblige les commerçants à utiliser un logiciel de caisse enregistreuse certifié permettant de tracer toutes les opérations. Cette loi s’est avérée être une source d’innovation et déjà, des entreprises ont mis au point des logiciels de caisse certifiés permettant enfin la transition digitale. Cette transition présenterait l’avantage de compenser le manque à gagner du au respect de la loi par le commerçant (car il est inutile de préciser que beaucoup de commerçants arrivaient à se maintenir grâce à la fraude…)

Concrètement, quelles solutions apportées par la digitalisation ?

Gain de temps

À la prise de commande et encaissement, ces logiciels, par leur configuration intuitive et au visuel simple, permettent de prendre rapidement les commandes. Or 30% des français déclarent renoncer à des achats à cause d’une file d’attente trop longue.

Le soir, au moment de faire la comptabilité, ces logiciels proposent directement une présentation comptable de la journée ventilée par moyens de paiement. Certains proposent même un export de vos données comptables directement en langage comptable (SAGE, CEGID, IBIZA… ) : finies donc les interminables saisies sur tableau « Excel »

Augmentation du potentiel de vente

Si le commerçant dispose d’un site internet, certains logiciels lui permettent de connecter son site à sa caisse et d’unifier les données comptables plutôt que de tenir deux comptabilités. Cela lui permet donc une augmentation de sa clientèle.

Ces moyens donnés ne sont qu’un préalable et ouvrent la voie à la mise en place d’un grand nombre d’autres solutions.

Cette tribune vous est proposée par :
Louis de Lapasse – Responsable de la communication de la société AddictGroup qui travaille à la digitalisation des commerces de proximité.