Trop de monde l’oublie, mais on ne fait pas ce que l’on veut et on ne dit pas tout sur Facebook. Les pathétiques publications du genre « Si vous partagez ce post, Facebook s’engage à ne pas… » sont tout aussi inutiles que de demander à une vague de s’arrêter en pleine mer. Certains ont déjà essayé en 2010 quand Facebook débutait la monétisation de masse de sa plateforme. Mais maintenant que le réseau social a des bases extrêmement solides, un chiffre d’affaires croissant et très confortable, il peut à présent donner des leçons. Ces dernières, souvent pour le bien des utilisateurs.

Nous ne sommes pas dans ce métier pour choisir quels sujets devraient lire les personnes, mais nous sommes dans ce métier pour connecter les individus avec les messages ayant le plus de sens pour eux. – Adam Mosseri, vice-président News Feed.

Depuis quelques semaines, nous avons relayé différentes mise à jour et modifications de la politique des éditeurs sur Facebook. Principal objectif : lutter contre le clickbait. Cela fait parti d’un des chantiers développé par Mark Zuckerberg dans sa note Facebook « Building Global Community – Informed Community » de février 2017.

Donc après avoir expliqué brièvement les contenus qui seraient pénalisés sur les fils d’actualités et quelles seraient les conséquences, Facebook revient vers les éditeurs avec les fameux principes à suivre sous peine de sanctions :

Par « éditeur », nous entendons l’ensemble des pages ou profil Facebook diffusant du contenu sur la plateforme à partir d’une source qui leur est propre (Youtube, blogs, médias…).

Des messages significatifs et informatifs

Pour le réseau social, un contenu significatif auprès d’un audience sera celui-ci qui aura créé le plus d’engagements : réactions, clics et temps de lecture pour une vidéo ou un article/page. Tout simplement. Donc « forcer » une audience à s’engager avec des contenus qui ne seraient pas significatifs pour elle reviendrait à être contre-productif. Le problème n’étant peut-être pas le contenu, mais parfois le ciblage de l’audience.

Informatif. C’est l’une des valeurs principales du Fil d’actualité de Facebook. Pour autant, une information est subjective. Le dernier scandale de Jay-Z ou la vision de Macron sur les startups n’aura pas la même valeur « informative » selon les personnes. Facebook ne souhaite pas trancher (heureusement). Et pour cela, grâce au machine learning, la plateforme tend à valoriser et personnaliser chaque contenu selon chaque utilisateur.

Des contenus précis et authentiques

Le clickbait, Facebook lui fait la guerre après lui avoir laissé trop de place. C’est là où nous l’attendons personnellement. Pour Facebook, cela nécessite que les éditeurs aient recours à :
– des titres clairs : pas de sous-entendus, ni d’exagération ou de recours à l’émotion,
– l’absence de spams : contenus pour escroquer,
– une information précise : c’est les fake news qui sont ici visées.

Sain et respectueux

La notion de communauté implique forcément l’aspect « protecteur ». Pour cela Facebook souhaite jouer son rôle en modérant les contenus qu’il trouve offensant ou choquant. Ce qui peut nous laisser perplexe suite à la diffusion des règles douteuses de modération en vigueur…

L’ensemble des contenus évoquant la nudité, les paroles incitant à la haine, la violence et les contenus explicites sont prohibés de Facebook pour rassurer ses membres. Notamment les jeunes adolescents ayant l’autorisation de leurs parents (rassurer les parents pour convertir l’ado).

Ces principes d’édition pour les « publishers » n’auront pas d’impacts visuels, mais essentiellement sur la visibilité des contenus dans le Fil d’actualité. C’est le cheval de bataille pour les pages et profils Facebook diffusant leurs contenus, car peu d’utilisateurs se rendent directement les pages/profils en question.

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