Vous ne le savez pas, mais il y a des sons qui sont restés bien logés dans votre subconscient. Des sonorités que votre matière grise intègre comme des marqueurs de bien être, de normalité et d’apaisement. Le chant des oiseaux, le vent et le son de l’eau en font partie. Nos ancêtres homo-sapiens nous ont légués cette image sonore d’une réalité rassurante faite de sons « normaux ».

Vous en doutez ? Rentrez dés aujourd’hui dans le premier Nature & Découverte à votre portée pour vous convaincre que les « cui-cui » d’oiseaux et les cascades d’eau Zen sont aussi efficace sur votre bien être qu’ils l’étaient sur celui de vos illustres ancêtres homo-sapiens.

L’absence de chant d’oiseaux, un problème ?

Imaginez une scène de film qui se passe à la campagne ou dans une forêt. On entend une belle ambiance d’oiseaux, tout va donc pour le mieux. Petit à petit les oiseaux commencent à se taire. À ce moment, chacun de nous sentira le malaise s’installer, la peur naître. Un sentiment d’insécurité qui est un héritage sonore lointain. Depuis toujours, l’absence (ou l’arrêt) du chant des oiseaux à signifié l’arrivée d’un prédateur ou d’une catastrophe… D’où l’angoisse.

C’est vrai que l’homo-sapiens que nous sommes a bien grandit, il fréquente aujourd’hui plus de tour, de souterrain ou de centre commerciaux que de forêt. Des espaces hermétiques au vent, au bruit de l’eau et aux chants des oiseaux qui ne permettent plus de percevoir le son de l’extérieur. Un phénomène apparement anodin qui est pourtant un problème constant pour nos sens.

Si vous jetez un œil à l’extérieur un jour de pluie, vos oreilles s’attendent à entendre les gouttes frapper la fenêtre, le sol et de l’eau couler. Dans le cas contraire, un questionnement inconscient s’installe devant l’incohérence entre votre vue et vos oreilles.

« Cui-cui » et schizophonia

« Schizophonia est un terme inventé par Murray Schafer pour décrire la séparation d’un son original et de sa reproduction électroacoustique »

Cette notion peut s’étendre à la corrélation entre ce que l’on voit et ce que l’on entend. Une mise en phase cruciale à l’équilibre de nos sens qui sert à nous diriger ou à prendre des décisions. Le cui-cui des oiseaux est autre chose qu’un délire new-age, c’est un besoin profond.

C’est pour palier à cela que nos centres commerciaux se peuplent de musique apaisante pleines d’oiseaux gaies et de vent dans les feuilles. Des ambiances souvent kitch qui aide pourtant le visiteur à se sentir mieux.
Cette mode sonore est tellement suivie qu’on retrouve des oiseaux jusqu’au troisième sous-sol des parkings Vinci Park qui diffuse des chants d’oiseaux à chaque printemps.

Quand une bonne idée devient une catastrophe auditive.

Le problème c’est que pour nos cerveaux d’homo-sapiens,  les oiseaux ne chantent pas sous terre, cette ambiance sonore anormale déclenche chez nous un conflit inconscient:

1- les oiseaux sous terre n’existe pas !
2- S’il y a malgré tout des oiseaux sous terre, ils sont forcement anormaux donc dangereux.

La nature est bien faite, Nous en avons intégrer les règles sonores inconsciemment, les « native sound » constitue un patrimoine sonore essentiel et puissant qu’il faut manier avec la précaution que l’on doit aux ancêtres.