Il aurait été difficile d’en douter : Snapchat souffre. Plutôt Snap Inc, la société fondée pour permettre de scinder le réseau social Snapchat de la marque de lunettes Spectacles. Hier le petit fantôme a présenté ses résultats trimestriels qui démontrent la situation compliquée dans laquelle se trouve l’entreprise.

Alors que l’entrée en bourse de Snap il y a trois mois a été très attendue et très discutée aux États-Unis, l’annonce des résultats a eu un effet très négatif. En alternative publicitaire face aux deux géants que sont Facebook et Google, Snapchat représentait après tout une bonne option d’investissement. Beaucoup de projections donnaient une croissance exponentiel vers le milliard de revenus pour la fin de l’année 2017. Cette première publication force à baisser ces espérances.

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Force de l’effet d’annonce et de la vitalité du sujet sur la toile et nottament aux États-Unis, le cours de l’action de Snap Inc à Wall Street a chuté. Lourdement. À l’ouverture l’action était à 23,11 dollars, à la fermeture son montant n’était plus que de 17,92 dollars.

snap inc bourse

Les chiffres sont là, ils font mal, mais il ne faut pas pour autant enterrer Snapchat. Le fantôme a plus d’un tour dans son sac pour faire prospérer Snap Inc. Comme Facebook à ses débuts, la société part à la conquête de nouveaux annonceurs qui seraient de taille moyenne. Pour arriver à cela, une panoplie d’outils de création et gestion publicitaire ont été élaborés et devraient ouvrir leurs portes en juin pour de nombreux pays dont la France.

De plus, Snapchat prépare l’arrivée de contenus originaux sur son application. Une nouvelle expérience qui devrait permettre aux marques de se placer à d’autres endroits.

Si aujourd’hui il y a plus d’utilisateurs des Stories sur Instagram que sur Snapchat, le noyau dur du réseau social est toujours là. Les influenceurs ont en partie quitté le navire, mais l’espace d’expression authentique et privé reste le plus important.

Tout vient à point à qui sait attendre. Snap devra donc s’armer de patience face à la frénésie jalouse du groupe Facebook.

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