La Lune est dans la ligne de mire des agences spatiales : nous vous parlions la dernière fois de l’imprimante 3D du MIT capable de construire des bâtiments, et dont le potentiel pourrait être exploité sur d’autres planètes, à l’exemple de la Lune ou de Mars. Aujourd’hui, c’est l’ESA (agence spatiale européenne) qui expérimente l’exploitation de l’imprimante 3D pour concevoir un abri lunaire. Depuis 2013, l’agence spatiale a pour projet d’utiliser les matériaux disponibles directement sur la Lune, plutôt que de les emmener depuis la Terre, tout particulièrement le régolithe. Le régolithe est une poussière fine qui recouvre la surface de la planète, alors que ces débris ont plutôt tendance à gêner les astronautes, l’ESA a décidé de l’exploiter à son avantage. L’envoi de matériaux terrestres sur la Lune, en plus de rajouter des contraintes de poids, coute très cher. Tirer profit d’un matériau déjà présent sur la planète pourrait être un début de solution à ce problème.

En utilisant son imprimante 3D, l’ESA espère réussir à fabriquer des briques qui seraient utilisées pour recouvrir les abris en structures gonflables, évitant ainsi les rayonnements cosmiques et les éventuelles météorites. L’agence a testé la fabrication en utilisant de la matière lunaire simulée (qui imite la composition du régolithe) cuite dans un four solaire.

Grâce à des miroirs qui concentrent la lumière solaire, la température monte à 1000°C et fait fondre la matière, il est ensuite possible de la travailler grâce à l’imprimante 3D pour en faire une brique. Avec ce procédé, l’ESA a réussit à faire des briques de 20 cm de long, 10 cm de large et 3 cm d’épaisseur, en 5 heures.

Le voyage sur la Lune fait rêver depuis de nombreuses années, à ce propos, SpaceX pense envoyer des touristes dans l’orbite lunaire d’ici fin 2018.

Source : Futurama sciences