Dernièrement nous avons parlé des ICM et de Neuralink. Nous allons aller un cran plus loin. Quelles sont les implications d’une telle technologie ? L’interface du cerveau en entier créera-t-elle des capacités hors norme ?

Une couche tertiaire numérique.

Une «couche tertiaire numérique», un terme qui a deux niveaux de signification. La première signification est l’idée de la composition physique du cerveau. Le cerveau a trois couches :

  1. le tronc cérébral (cerveau reptilien),
  2. le système limbique (dirigé par le singe)
  3. le cortex (dirigé par le penseur rationnel)

Nous sommes complets. Cependant, pour le reste de cette publication, nous allons laisser le reptile hors de la discussion. En effet, il est entièrement fonctionnel et vit surtout dans les coulisses.

Lorsque Elon Musk se réfère à une « couche tertiaire numérique, » il considère que notre cerveau existant possède deux couches : notre système limbique (qu’on pourrait appeler notre couche primaire) et notre cortex avancé (qu’on pourrait appeler notre couche secondaire). L’interface cerveau-machine (ICM) serait donc notre couche tertiaire. C’est-à-dire une nouvelle partie physique du cerveau pour compléter les deux autres.

Nous sommes déjà améliorés.

Nous avons déjà une couche tertiaire numérique, dans le sens où vous avez votre ordinateur ou votre téléphone avec vos applications. Vous pouvez poser une question via Google et obtenir une réponse instantanée. Vous pouvez accéder à n’importe quel livre ou n’importe quelle musique. Avec une feuille de calcul Excel, vous pouvez faire des calculs incroyables. Vous pouvez échanger des vidéos avec quelqu’un à Tombouctou, et cela gratuitement. Autrefois on vous aurait brûlé pour avoir dit ce genre de chose.

Vous pouvez enregistrer autant de vidéo avec le son que vous le souhaitez, prendre des milliers de photos, tagger avec qui et quand elles ont eu lieu. De plus, vous pouvez diffuser gratuitement des informations via les médias sociaux à des millions de personnes.

Nous sommes déjà des cyborgs.

Je pense que les gens n’apprécient pas qu’ils soient déjà cyborgs. Effectivement, vous êtes déjà une créature différente de ce que vous aviez été il y a dix ans, voire il y a vingt ans. Pour s’en rendre compte, posez-vous la question suivante : combien de temps pouvez-vous être éloignés de votre téléphone ? En particulier si vous êtes un millennials, un jour entier se serait impensable. En effet, ne pas avoir son téléphone c’est comme un syndrome du membre manquant. Véritablement, nous avons déjà fusionné avec l’appareil.

C’est un point difficile à intégrer, car nous n’avons pas l’impression d’être cyborgs. Nous nous sentons comme des humains qui utilisent des dispositifs pour faire des choses. Mais pensez à votre « moi-numérique » lorsque vous interagissez avec quelqu’un sur Internet, FaceTime ou lorsque vous êtes dans une vidéo YouTube. Votre « moi-numérique » c’est bien vous, autant que le « vrai-vous », non ? La seule différence est que vous n’êtes pas là en personne. En effet, vous utilisez des pouvoirs magiques pour vous envoyer dans un endroit lointain, à la vitesse de la lumière, à travers des fils et des satellites et/ou des ondes électromagnétiques. La différence c’est le medium.

Neuralink.

En d’autres termes, mettre notre technologie dans notre cerveau (via des ICM) n’est pas de savoir si c’est une bonne ou une mauvaise chose. C’est un fait, nous sommes cyborgs et nous allons continuer à l’être donc il est probablement logique de nous mettre à jour. Par conséquent, nous sommes les premiers cyborgs à faible bande passante et nous allons nous moderniser, devenir cyborgs à haut débit. Je pense que c’est le but de Neuralink, la startup d’Elon Musk.