Alors que les filtres Snapchat existent depuis 2015, les applications permettant de modifier artificiellement son visage deviennent légion. Entre autres, l’application FaceApp, qui utilise le réseau neuronal, la même méthode que veut utiliser un chercheur pour les mouvements dans les jeux vidéos. Crée par Yaroslav Goncharov, FaceApp croule sous le succès depuis on arrivée sur l’AppStore et le Play Store. En surface, l’application est fun : on peut modifier un visage en y ajoutant un sourire, en le vieillissant, en changement le genre et en le rendant plus sexy. Seulement, l’application apporte aussi un tas de problématiques éthiques.

Est premièrement ciblé, le filtre sexy : fin avril, celui-ci a été renommé « spark » (étincelle) par le créateur de l’application. En cause, l’accusation de racisme qui avait été faite à l’application : les utilisateurs noirs ont remarqué le blanchissement de leur peau. Comme si la beauté était en lien direct avec une peau blanche, ou du moins « pâle ». Le problème serait lié à l’intelligence artificielle chargée de rendre les utilisateurs plus sexy : ayant été entrainée principalement avec des photos de personnes à la peau blanche, l’application en a déduit que les peaux claires étaient plus belles. Le filtre a été renommé, mais pour le moment, pas de solution à ce problème d’éclaircissement de la peau.

faceapp racisme

Autre problème, les données personnelles, pour que l’application fonctionne, il faut l’autoriser à accéder à l’appareil photo, aux photos (pour les sauvegarder), ainsi l’application a aussi accès aux photos Instagram, WhatsApp et Snapchat. FaceApp s’inscrit donc dans la lignée directe de ces applications qui ne font pas des données personnelles une priorité. De plus, ce genre d’applications dont les intelligences artificielles peuvent modifier notre visage en quelques secondes ne sont elles pas une autre porte ouverte aux fake news à coups de photos retouchées ?

Source : The verge