Une enquête réalisée par le journal The Australian a révélée il y a quelques jours que Facebook partage des informations concernant l’état psychologique de jeunes adolescents avec des publicitaires pour que ces derniers précisent leur ciblage. Le quotidien australien met en lumière un document basé sur une recherche secrète menée par Facebook. Alors que Facebook ne manque pas une occasion de parler de ses outils de prévention contre le suicide lancés mi 2016, l’entreprise revêt aujourd’hui un autre visage.

Facebook est capable de repérer quand un jeune se sent « anxieux », « stupide » ou « inutile », en fonction de ses interactions sur la plateforme. Et plus, le réseau social peut surveiller et analyser en temps réel les messages et les photos des jeunes utilisateurs pour déceler un état adolescent fragile. L’entreprise est ensuite en mesure de conseiller un publicitaire sur les meilleurs heures pour cibler, par exemple, un adolescent qui souhaiterait retrouver confiance en soi et en son corps grâce au sport ou à la perte de poids. Le ciblage est donc de plus en plus précis et permet de mettre en avant un service ou un produit à un moment précis. Selon The Australian, Facebook possède et rassemble donc dans une base de données internes une multitude d’informations précises sur la psychologie et les comportement de jeunes d’environ 14 ans. Les rapports transmis aux publicitaires indiqueraient l’état de relation de l’utilisateur, son emplacement, sa fréquence et son mode d’accès (mobile, desktop), son nombre d’amis sur le réseau.

gif réactions facebook

Toujours selon le journal, les études seraient assez précises pour être capable de comprendre comment les émotions sont exprimées au cours de la semaine. Le début de semaine concernerait la confiance, et le week-end la projection d’objectifs. De plus, le fait d’avoir ajouté cinq réactions au classique « j’aime » en 2016 est une autre manière d’analyser les émotions des utilisateurs afin de leur proposer un contenu différent.

Après le scandale autour de Facebook en 2014, à propos de la manipulation de plus de 700 000 utilisateurs, l’entreprise ferait bien de penser à s’acheter une éthique.

Source : The Guardian