C’est une vaste question dans laquelle les réponses apportées pourraient être subjectives ou infondées. C’est pourquoi nous allons prendre du recul pour transmettre les constats. Alors pourquoi ce titre ? Tout simplement car la question se pose à l’heure où les webmails s’accumulent de spams, que les entreprises s’interrogent sur la productivité et utilisent des applications collaboratives et que les communiqués affluent de plus en plus…

Hors-sujet et trop impersonnel

En entreprise, les salariés reçoivent en moyenne 88 e-mails par jour dont 12 sont considérés comme des spams. Cependant, quand il s’agit d’un média ou d’un blog, le nombre des emails reçus peut approcher les 200 emails voir plus selon l’audience et l’influence du site. Parmi ceux-ci, beaucoup sont des communiqués de presse non voulus, voir non sollicités. Voici les principaux blocages à ceux-ci :

Une information trop souvent hors-sujet de la ligne éditoriale de l’influenceur. Consciemment ou non, les influenceurs ont leur ligne éditoriale avec des spécificités propres à sa personnalité. Du coup, lorsque l’information principale du communiqué de presse n’a aucune cohérence avec les contenus éditoriaux, les retombées presse ont peu de chance d’arriver.

Autre point, les contenus des communiqués de presse. Ceux-ci sont travaillés de manière industrielle. Ce qui a pour conséquence d’enlever toute personnalité à l’information. Or, dans une récente étude menée par Cision sur ce que veulent les blogueurs, l’attachement à la marque, ses produits/services sont une des raisons principales d’une production de leur part. L’approche du communiqué de presse est trop souvent impersonnelle.

Enfin, posons nous sur la forme de ceux-ci. Bien souvent ils prennent la forme d’une feuille papier A4 (ou autres) accompagnée d’un objet publicitaire : la célèbre clé USB ou le top bag… Quand il s’agit d’un email, celui-ci n’a malheureusement pas une once de mise en forme. Cela a pour effet de rendre l’information relayée non lisible et de dévaloriser l’image de l’expéditeur et de la marque citée. Le contraire de l’objectif du communiqué de presse.

Comment lui rendre ses lettres de noblesse ?

Alors comment faire ? Tout simplement en faisant l’inverse des éléments cités plus haut. Créer une synergie cohérente avec les contenus, l’influenceur et l’information du communiqué de presse. Il faut donc revoir le ciblage, la segmentation des influenceurs afin de qualifier les envois et d’optimiser les retombées presse.

Identifier et engager vos influenceurs

Il faut ainsi personnaliser le message, au moins le corps de l’email ou la carte qui accompagne la lettre recommandée. Le fait de s’adresser à l’influenceur par son nom/prénom a déjà créé une certaine attention. Avant d’être supprimé, l’influenceur sera davantage interpelé.
Tout aussi lié, l’information du communiqué de presse doit être cohérent avec la ligne éditoriale. Un élément qui s’avère fondamentale, mais ce n’est tout le temps le cas…

Pour ce qui est de la forme, stop aux objets d’email type « sous embargo » , « save the date » ou sous la forme d’un titre d’article. Cela reflète immédiatement l’envoi massif du communiqué à une base de donnée. Il en est de même pour les relances massives. Un message personnalisé aura beaucoup plus d’impact.

Malgré tous les défauts liés à une mauvaise pratique du communiqué, ou en tout cas désynchronisé des influenceurs, l’email reste tout de même le point de contact préféré des blogueurs. C’est l’un des constats qui ressort de l’étude menée par Cision sur les influenceurs cette année. Il suffit donc d’accorder l’objectif de l’agence de RP aux attentes des influenceurs : journalistes ou blogueurs.

Sources : étude Radicati Group / Cision.