Instagrameurs, Twittos, blogueurs sont devenus des professions à temps complet. Quand on entend le mot « influenceur » on pense tout de suite à des stars du web dont les rémunérations sont astronomiques (jusqu’à 15000€ net / mois). Pourtant, ces influenceurs constituent une exception. La réalité est bien plus contrastée, ce qui permet à toutes les marques de tirer parti de l’influence marketing. C’est un des enseignements de l’étude Reech 2017 dédiée aux relations entre les influenceurs et les marques.

Le mythe du Youtubeur.

Prenons l’exemple de la célèbre plateforme de vidéo en ligne. Sur le site, les Youtubeurs se multiplient jour après jour. Un certain nombre rassemble plus d’1 million de fans. Leurs rémunérations sont souvent difficiles à connaître. Et pour cause : elles peuvent parfois atteindre des sommets. Les influenceurs stars se font donc discrets sur le sujet pour ne pas choquer leurs fans. Les sommes qu’ils touchent pourraient en effet faire des jaloux. Et il ne faudrait pas qu’on doute de leur liberté d’expression !
Pour autant, il ne faut pas faire une généralité de cas particuliers. Cette image des influenceurs est en effet loin de refléter la réalité de la majorité d’entre eux. Elle ne concerne qu’une poignée d’influenceurs grand public.

L’influenceur type.

La grande majorité des influenceurs ont en fait des communautés beaucoup plus petites et des rémunérations plus raisonnables. Ils sont présents sur un secteur en particulier, une « verticale » comme on l’appelle dans le domaine du marketing. Et surtout, leur pouvoir d’influence est bien plus important que celui des stars.
Ces influenceurs de niche sont des références de leur domaine : on suit une star car c’est une star, mais on suit un influenceur de niche car c’est une référence. Les influenceurs de niche font les tendances et sont capables de mettre leurs communautés en action. Au final, ce sont eux les « vrais » influenceurs. Et leurs tarifs sont bien plus accessibles !

La vraie rémunération des influenceurs.

Près de 60% des influenceurs sont rémunérés moins de 100 € par collaboration et 90% gagnent moins de 5000 € par an grâce aux partenariats avec les marques. De quoi faire réfléchir pas mal de directions marketing, surtout quand on connait les rentabilités astronomiques de ces partenariats (plus de 9 € gagnés par euro investi).
Ainsi, la plupart du temps l’activité de ces influenceurs est une activité secondaire pour eux. On est donc bien loin du Youtubeur riche et célèbre à 20 ans.

La passion pour motivation.

En fait, la plupart des influenceurs ne sont pas drivés par l’argent : seuls 16% d’entre eux citent la rémunération comme un des critères les plus important dans leurs partenariats avec les marques. Par contre, ils sont 49% à citer le produit proposé, 37% à citer l’ADN de la marque et plus de 30% à citer la prise de contact et l’intérêt de l’expérience.

Les enseignements à en tirer.

La stratégie gagnante pour les marques est alors, plutôt que de miser sur une star, de miser sur une galaxie de plus petits influenceurs. Cependant, beaucoup hésitent encore à sauter le pas : difficultés à lancer des partenariats multiples et craintes de budgets démesurés.
Pourtant, l’influence marketing est beaucoup plus accessible qu’elles ne le pensent. D’une part, on l’a vu, ces influenceurs de niche ont des rémunérations tout à fait raisonnables. Cela permet de concevoir des campagnes d’influence adaptées aux budgets des marques. Et d’autre part, le marché et la technologie ont évolué et il existe maintenant des solutions d’influence marketing spécialisées.

Conclusion.

Les influenceurs ne sont pas forcément des stars inatteignables. Beaucoup d’entre eux se rendent accessibles aux marques, et sont ouverts à des partenariats aux budgets serrés si cela correspond à leurs valeurs. On peut donc les intéresser comme des artistes à la recherche de mécènes (les marques) leur permettant de vivre de leur art.

Cette tribune vous est proposée par :
Guillaume Doki-Thonon, fondateur et CEO de Reech – Solution innovante d’influence marketing.