Le PDG de Facebook désire améliorer d’ici plusieurs mois une interface cerveau-machine (ICM). Une ICM donne la possibilité de connecter notre cerveau à un ordinateur. Ainsi nous pourrons surfer et surtout de communiquer en nous servant de notre esprit.

C’est Building8, le cabinet de recherches et de développement de Facebook qui gère le programme. Celui-ci plancherait depuis de nombreux mois sur des techniques associant l’informatique au cerveau. Elon Musk, le PDG de Tesla (entre autre), a créé une entreprise “Neuralink” qui a le même objectif, connecter le cerveau à la machine d’ici 4 ans !

Représentation d’un millième de notre cerveau.

Je ne vais pas vous faire un cours de biologie. Je veux juste vous démontrer l’incroyable complexité de cet organe. Pour faire simple imaginez un stade de foot. Imaginez maintenant 40 000 spectateurs. Ces spectateurs ne sont pas humain, remplacez-les par des gentilles pieuvres. Chaque spectateur-pieuvre tient la main (la tentacule) à une ou plusieurs camarades en même temps. Dans l’écran géant du stade il y a un bras géant articulé qui tient un briquet dessous une fusée d’artifice.

Laissons les pieuvres un instant. Sortons du stade, nous voilà avec les ingénieurs. L’enceinte du stade fait environ 7 mètres d’épaisseur. Question, comment faire pour entendre une (seule) pieuvre, savoir ce qu’elle dit, à qui et pourquoi (contexte) ? Parle-t-elle du bras géant sur l’écran, ou parle-t-elle de son histoire avec un crabe de la semaine dernière ? Voici la représentation d’un millimètre cube d’une région du cortex humain.

La réalité est toujours un peu plus compliquée.

À quelques différences près. Les “pieuvres”, comprenez les neurones, ont entre 1000 et 10 000 “bras” ! Et puis toutes ces pieuvres baignent dans un bain visqueux qui sont les cellules gliales. Ces cellules, dénommées matière grise, permettent à l’information de circuler. Il y a aussi des astrocytes qui permettent de “nourrir” les neurones et de contrôler l’afflux sanguin. Ah oui dans notre stade nous avons pas moins d’un kilomètre de vaisseau sanguin.

Maintenant vous vous rendez compte de la difficulté à laquelle nos chers ingénieurs sont soumis.

Les ICM utilisent différente manière d’entendre ces pieuvres. Le mieux c’est de ne pas casser/couper le mur d’enceinte du stade. Personne ne voudrait vivre une intervention chirurgicale pour avoir le dernier casque ICM tendance !

Mais ce n’est pas tout, comment faire en sorte de communiquer aux pieuvres que l’on veut actionner le bras géant ? Eh ben c’est redoutablement impossible. Alors me direz-vous les chercheurs ont déjà fait des expériences sur des souris ou des singes et ont pu manipuler le comportement de ces derniers. Idem pour avoir redonné la possibilité à une femme quadraplégique de bouger un bras robotisé.

Toutes ces prouesses l’ont été par méthode invasive, mais en méthode non invasive (sans ouvrir ni percer le crâne) il n’est clairement pas possible d’envoyer des informations aux neurones.

Alors quelle sera le rôle des ICM alors ?

Tout d’abord dans le milieu médical. Par exemple les personnes sourdes ont les connexions neuronales pour entendre, mais c’est l’oreille qui fait défaut. Si nous changeons la machine (la cochlée) alors nous pouvons faire entendre un sourd (comme cet enfant). Idem pour un aveugle; la plupart des problèmes ne viennent pas du réseau neuronal qui déchiffre l’information.

C’est l’organe qui communique mal ou pas du tout les informations qui sont alors non traitées par notre cerveau. Les ICM peuvent rentrer dans ce domaine pour apporter l’assistance nécessaire à nos organes défaillants. Cela peut s’étendre également à d’autres maladies comme Parkinson.

Le rapport entre ICM et Facebook

D’autre part, si nous ne pouvons pas envoyer l’information aux neurones ce n’est pas grave. En effet l’homme est pourvu d’un pouvoir extraordinaire qui est celui de l’imagination. Si l’efficacité du casque permet de très bien « écouter » nos neurones alors nous pouvons modéliser ce que l’on pense. Penser ce que l’on veut et on peut créer ce que l’on pense !

Dès lors, si nous associons nos pensées à un système de réalité virtuelle ainsi il serait possible de voler ? De nous voir littéralement en train de voler dans un monde virtuel. Où la possibilité de communiquer à distance via une plateforme dénommée Facebook ? C’est exactement sur quoi travail Facebook avec leur Oculus et ces travaux sont certainement suivis de près par Netflix.

Il est donc possible de faire surgir des boules de feu de nos mains, de léviter, bref de faire dans un monde virtuel tout ce que nous pouvons penser.

Vous l’aurez compris, nous ne parlerons pas directement aux neurones pour actionner le bras mécanique. En revanche nous pouvons penser au joli feu d’artifice si nous utilisons le bras articulé au fond de notre pensée et c’est ainsi que la recherche repose.

On en reparle dans 4 ans ok ?