C’est une énorme vague qui vient de s’abattre sur les libertés individuelles aux États-Unis ! Après le Sénat, c’est la Chambre des Représentants qui vient de signer une nouvelle résolution : la possibilité de vendre les historiques web de ses clients.
Une résolution qui fait tâche dans le pays qui se réclame des Droits de l’Homme, car celle-ci concerne plus de 87% des personnes vivant aux États-Unis si l’on en croit le taux de pénétration d’Internet en 2014.

Quels impacts sur les libertés individuelles ?

Jusqu’à présent, les américains étaient protégés par le statu quo d’une loi votée sous Obama par la Federal Communication Commission (FCC). Celle-ci agissait dans l’intérêt des individus, les fournisseurs d’Internet devait demander l’autorisation à la personne avant de vendre ces informations à des entreprises tierces. Une mince protection des libertés, mais qui faisait le job jusque là.

Maintenant les fournisseurs d’Internet américains comme AT&T ou Comcast pourront, lorsque le Président Trump l’aura définitivement signé, vendre :
– les historiques de navigation,
– les historiques des applications utilisées,
– le temps passé sur chacun d’eux.

Des informations extrêmement utiles pour des sociétés tierces pour des raisons publicitaires et commerciales, mais surtout que de nombreuses personnes souhaitent voir leurs données privées rester telles quelles.

Quelles en sont les raisons ?

Pourquoi ce changement maintenant et pour quelles raisons ? Tout d’abord cela fait suite à un important acte de lobbying des fournisseurs d’accès à Internet auprès des politiques pendant la campagne présidentielle américaine. Du lobbying qui avait déjà commencé sous la présidence d’Obama, mais qui avait été ralenti en 2015 par l’acte de la FCC cité plus haut.

Quant aux raisons, elles sont bien entendues financières. Ces données recueillies à travers les visites et utilisations des individus ont une grande valeur marchande. Nous le voyons déjà à travers les business models des acteurs comme Google ou Facebook. Ces derniers sont des solutions technologiques et non pas des régies classiques. Les fournisseurs d’accès souhaitent avoir la même possibilité de monétisation. Malheureusement pour les individus, c’est que ces derniers en connaissent bien davantage sur nous qu’un Google ou Facebook.

En attendant de voir les répercussions, on ne peut que constater que c’est un déséquilibre profond de la neutralité du net.

Sources : The Verge / Wikipédia.