La période est propice à la nostalgie dans la publicité comme ailleurs. Les marques ont toutes envies de jouer la carte historico-nostalgique, du coup les écrans de publicités diffusent un flux constant d’anciennes signatures musicales.

DIM marque le pas et promène son hymne signé Lalo shiffrin sur tous ces films. Un thème qui en dit tellement long sur l’histoire de la marque qu’il est nécessaire sur tous ces films depuis 1969. Le public en est imprégné et le titre gagne le droit de faire partie de notre culture audiovisuelle.
L’émotion qu’il déclenche est sans doute pavlovienne, mais elle assure à la marque une reconnaissance teintée de nostalgie du bon vieux temps que de nouveaux arrangements estompent.

Un exemple ou DIM part en safari (photo évidement):

Avec Findus, on est musicalement loin de Lalo Schiffrin, mais la fameuse montée de gamme tripote les mêmes cordes sensibles.
On ne l’avoue pas toujours, mais cette signature musicale simple fonctionne,  elle déclenche chez nous une petite remontée de souvenir sympathique. Un point essentiel dans le choix de revisiter le thème pour cette campagne et une méthode diabolique pour augmenter l’attention du public:

Le thème de la purée !

Fut une époque où les écoliers reprenaient, déformaient mais surtout chantaient des thèmes musicaux entendus à la télé.  C’est le cas du thème de la purée Mousseline qui refait sont apparition dans la communication de la marque. Éprouvé par des générations d’enfants il a autant marqué les esprits que l’histoire de la souris verte:

https://www.youtube.com/watch?v=Gr1HMXL6WQM

« Time is on my side » – The Rolling Stones

Le temps joue pour  l’identité musicale des marques. La répétition et la présence sur le long terme dans la vie du public crée une forme d’imprégnation. Certain thèmes sont musicalement discutable , mais il se transforme parfois (à l’occasion d’un plan média conséquent) en brique culturelle et en trésor pour les marques associées.

L’identité musicale, comme le bon vin ?

Comme le vin, l’identité musicale s’affine et prend du goût avec l’âge. Elle provoque cette nostalgie heureuse qui est une valeur de réconfort prisée dans des périodes difficiles. Les quadra tombent dans le panneau  et les générations suivante fantasme  ces « bonne vielles années 80 », l’imaginaire musical semble s’hériter et se perpétuer.

Pour les marques, c’est la bonne période pour ressortir de vieux thèmes (C’est mieux s’ils sont connus), mais c’est aussi le moment pour les autres de prendre possession d’un territoire musicale qui regarde vers le futur quand tout le monde à l’oeil sur le rétro-viseur. Et quand on à bien travaillé, on fait comme Maxwell, on ne rajoute rien: