À l’approche des élections présidentielles 2017, il est indéniable que le digital va jouer un rôle majeur dans le choix de notre nouveau/nouvelle président(e). À 10 semaines du début du scrutin du premier tour, nous vous plongeons dans l’ambiance à la sauce digitale afin de mieux comprendre les enjeux digitaux de cette nouvelle élection. Au rythme d’une publication par semaine !

Evolution des mœurs : 2017, l’année du digital en politique.

Cette année le digital n’a jamais été aussi présent dans le quotidien des Français. D’après le dernier baromètre 2017 de l’agence WE ARE SOCIAL 87% d’entre eux utilisent internet quotidiennement pour plus de 6 heures par jour. 31% du trafic web est réalisé sur mobile et tablette. Nous sommes 36 millions à disposer d’un compte sur un réseau social avec 56% d’utilisateurs actifs. Facebook et Youtube sont les médias les plus plébiscités, 67% des Français y sont actifs, suivi de Messenger et Twitter avec respectivement 35 et 24% de la population. Ces résultats démontrent une évolution du rapport avec internet, un phénomène qui ne touche pas seulement les jeunes comme certains peuvent le croire. Seuls 6% des utilisateurs de Facebook n’ont pas l’âge requis pour voter, 37% ont entre 18 et 34 ans, 34% entre 35 et 54 ans et 15% ont 55 ans et plus.

Internet deuxième source d’information.

1 français sur 4 s’informe sur internet (25%), c’est le constat fait par le baromètre annuel « La Croix » Kantar Sofres et Kantar Média de février 2017, soit la deuxième source d’information derrière la télévision. Quant à la question des formes de médias privilégiés sur le web, 37% n’ont pas répondu, dans le reste des réponses arrivent en tête avec 28% les sites de la presse écrite, 19% les réseaux sociaux et 8% d’autres sites. 73% des personnes interrogées remettent en cause la fiabilité de l’information circulant sur les réseaux sociaux et 83% disent avoir recensé des fausses informations ou rumeurs. Le peu de crédit accordé pourrait bien changer dans les prochaines semaines et on vous explique pourquoi.

Populisme contre médias.

Un autre rapport ressort de cette même étude : la crédibilité des médias est clairement remise en cause. La presse écrite et la télévision perdent 9 et 7 points, internet 5 points et les radios 3 points qui restent le média le plus fiable. 67% pensent que les journalistes ne sont pas indépendants et subissent la pression des politiciens, 58% la pression de l’argent. En résumé l’intégrité même de la profession journalistique est remise en cause. Un constat alarmant qui fait suite à des discours politiques douteux qui incitent à se méfier des médias. Le premier à avoir donné l’exemple était Donald Trump durant les élections incitant le peuple américain à aller chercher l’information sur d’autres sources que les médias traditionnels. Depuis, des candidats aux élections présidentielles française de 2017 ont engagé ce combat dans le populisme incitant à la défiance vis-à-vis de la bulle médiatique et des journalistes.

journaliste quotidien

On se souvient tous de la réaction plutôt violente d’un militant à l’égard d’un journaliste de l’émission Quotidien.

La dangerosité de ce type de comportement vise à affaiblir le débat politique français et par la même occasion va placer au même niveau de fiabilité une information d’un journaliste et une information lambda trouvée sur le web. Selon une étude réalisée par Médiamétrie en mars 2016, 88% des Français qui s’informent sur les réseaux sociaux citaient comme première source d’information les contenus partagés par leurs proches.

trump politique

crédits : www.rtl.be

Le rôle des médias dans les élections présidentielles.

Les recherches menées par Kantar Média et Kantar Sofres démontrent tout de même que 73 % des Français attribuent un rôle important aux médias d’information dans les élections présidentielles s’ils distillent une information vérifiée. Reconnu aujourd’hui comme une source d’information prioritaire, les supports digitaux joueront un rôle important dans les prochaines élections. Certains candidats l’ont déjà bien compris et en apprennent les codes mêmes les plus sombres pour influer sur l’électorat.