En ce début de mois de décembre comment ne pas dire que ça sent le sapin pour Viadeo. On se demandait déjà où il en était et bien voici la réponse : le réseau social professionnel français a annoncé que le tribunal de commerce de Paris l’a placé en redressement judiciaire. Si sous trois mois il ne trouve pas de repreneur il sera en situation de liquidation judiciaire.

Outre la menace de liquidation judiciaire cette annonce va surtout lui permettre d’accélérer la cession des ses actifs. Ce que le réseau social avait déjà commencé à faire. Il aurait même déjà reçu plusieurs offres. Né en 2004 sous le nom de Viaduc, en 2007 il change de nom pour Viadeo. Jusqu’en 2013 la société connaît une période faste et va même jusqu’à employer près de 300 collaborateurs. Il n’avait rien à envier à son concurrent LinkedIn, mais pourtant à la suspension de son titre en bourse en 2014 l’entreprise ne valait plus que 10 millions d’euros.

Les causes de cette descente aux enfers sont multiples mais la principale est imputable à son PDG et co-fondateur, Dan Serfaty, aujourd’hui démis de ses fonctions. En 2008, certainement grisé par l’ascension de son entreprise il lance l’entreprise dans la conquête et la pénétration du marché chinois. Il persistera jusqu’en 2015 sans jamais y arriver, à l’heure de l’inventaire ses velléités chinoises lui auront coûté 23 millions d’euros de pertes.

« Lorsqu’on additionne son salaire fixe (389 000 euros), ses avantages en nature (162 500 euros, dont le logement à Pékin) et les prestations de «conseil» qu’il vend à Viadeo via sa société KDS (67 000 euros), Dan Serfaty a perçu 618 500 euros en 2013. Lunati émarge de son côté à 607 200 euros annuels. Des salaires hors norme pour une PME. Cela n’a pas dissuadé la Banque publique d’investissement d’entrer à leur capital en 2012, » pouvait-on découvrir dans une enquête de Capital.fr en 2015.

Pas d’empire du milieu, plus d’empire du tout.

Pêché d’orgueil vous avez dit ?

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