« Que la lumière soit et Tesla fut ! » Dans les faits ça s’est un peu passé comme ça pour l’île de Tau dans les îles Samoa américaines. Cette île microscopique coincée en plein milieu de l’océan pacifique entre l’Australie et le continent américain s’alimentait électriquement grâce au fuel et donc aux livraisons de ce carburant par bateau.

Mais ça, c’était avant, et c’était sans compter sur la volonté d’Elon Musk, le fantasque patron de Tesla et actionnaire de SolarCity. En effet, il a jeté son dévolu sur cette micro-île de 600 habitants pour prouver au monde que ses batteries solaires et sa technologie n’appartiennent pas au futur mais bel et bien au présent. SolarCity a donc installé 5328 panneaux solaires sur l’île et Tesla 60 Powerpack, des batteries qui permettent de stocker l’énergie solaire.

Les panneaux solaires alimentent l’île et rechargent les Powerpack, ainsi, s’il vient à ne plus y avoir assez de soleil pour alimenter les panneaux – ce qui, dans ce type d’îles est assez rare – les batteries peuvent prendre le relais pendant 3 jours et se rechargent en 7 heures seulement. Ce dispositif n’a mis qu’un an être mis sur pied et permet d’économiser 440 000 litres de diesel par an. Affranchit des fluctuations des prix du baril de pétrole, ne polluant pas et plus assujettit aux 6400 km qui la sépare de la côte ouest américaine un habitant se souvient « de périodes où le bateau n’a pas pu venir pendant deux mois ».

D’autant plus que cette installation permet de fournir en électricité les habitations, les écoles et même les hôpitaux. Néanmoins, il ne s’agit pas d’une action philanthropique pour Tesla. Rentabiliser SolarCity, prouver que Tesla n’est pas le fruit d’un délire de milliardaire, que sa technologie est viable et peut « sauver » la planète, tout un programme donc.

En espérant que tout roule pour Tesla…