Ce n’est plus un secret : depuis quelques années, nous sommes à un tournant de notre histoire industrielle. Nous traversons une succession d’accélérations technologiques : Objets connectés, Intelligence Artificielle, Big Data… La guerre est déclarée dans les données, mais pas seulement.  L’industrie traditionnelle connaît elle aussi une profonde mutation qui va bouleverser les paradigmes économiques actuels. La fabrication additive, plus vulgairement appelée Impression 3D, est actuellement en pleine « agitation innovatrice ». Le marché se structure, les états se préparent. La Chine la première.

La Chine investit en masse dans l’impression 3D

La Chine, actuellement premier producteur de masse, s’est vue il y a quelques années dans l’urgente obligation d’intégrer l’impression 3D dans son business model. La menace est telle que le gouvernement a investi en masse en débloquant un plan de financement de près de 245 M$ dans le secteur. L’ambition ne s’arrête pas là, la Chine s’étant fixé comme objectif d’équiper 400 000 écoles primaires dans une politique d’éducation nationale. Le premier institut au monde exclusivement dédié à l’impression 3D a ouvert ses portes à Canton. Le décor est planté : l’idée n’est ici plus de suivre comme lors du développement industriel de ces dernières décennies, mais bien d’innover et de devenir le leader de cette technologie.

La Chine bientôt leader mondial de l’impression 3D

Si la Chine a été plutôt longue se lancer dans cette technologie, elle a très vite su réagir et s’imposer sur le marché mondial. Cette année 2016 sera certainement l’année qui verra basculer les USA derrière la Chine en terme d’investissements dans l’impression 3D. Si le marché mondial croît de 30% par an depuis 2010, celui de la Chine augmente sur-proportionnellement de 40%. C’est notamment grâce à des entreprises innovantes comme Wanhao pour les imprimantes 3D personnelles, ou encore Prismlab et Tiertime pour les professionnelles, que l’Empire du Milieu se positionne en véritable acteur qualitatif du marché. Car si la Chine pâtit de son image peu orientée qualité dans l’industrie traditionnelle, elle a clairement su rebondir dans le domaine de l’impression 3D en améliorant ses critères de références et en imposant ses propres standards qualitatifs et productifs.

La Chine s’attaque au marché européen

Dans sa course à la place de leader mondial du secteur de l’impression 3D, la Chine du président Xi Jinping a naturellement intégré l’Europe dans son plan de développement commercial. Pour cela, le pays oriente sa politique dans une stratégie de partenariat avec le Vieux Continent. La preuve avec la société Prismlab, issue de l’industrie de la photographie, qui a su après 2 ans de R&D, convertir sa technologie d’impression haute vitesse par flash à l’industrie de l’impression 3D. Pour commercialiser sa gamme d’imprimantes brevetées Haute Vitesse, la société chinoise a choisi de contracter une alliance stratégique avec x3D Group qui s’est depuis fin 2015 implanté dans toute l’Europe.

La Chine étend ainsi son emprise dans le monde de l’impression 3D, mais avec une nouvelle donnée : un leadership qualitatif et innovant.

Sources