Newsjacking, Trend hacking, Growth Hackers… Ces grandes tendances accompagnées d’expressions barbares sont devenues des normes. Techniques pour recruter des fans, augmenter la viralité des contenus partagés, ces procédés sont les descendants du Guerilla Marketing en version digitalisée. Mais alors que ces noms barbares étaient connus et appliqués uniquement par les initiés c’est aujourd’hui une pratique banalisée et vulgarisée. Le Newsjacking peut renaître de ses cendres via une approche nouvelle et pourra même changer la vie de nombreux Community Managers.

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Le Newsjacking

Le Newsjacking c’est l’art et la manière de rebondir sur l’actualité en y plaçant votre marque et votre idée afin de gagner en visibilité. Vous pourrez trouver facilement des définitions, des articles, des recos sur ce sujet maintes et maintes fois exploité. Oui ce n’est pas nouveau. Non ce n’est pas né avec les internets. Oui on peut le faire aussi en print dans un quotidien… Oui, oui et oui. La grande différence avec avant, est que les réseaux sociaux ont rendu cela systématique. Pour ne citer que les plus connus (les plus performants !) Oasis, Curly, Innocent, Monoprix, Durex… Il ne passe pas un jour sans qu’ils ne rebondissent sur un fait d’actualité. Les autres marques l’ont remarqué et hop tout le monde s’y est mis ! Alors vu que cela est devenu vraiment mainstream… Est-ce la mort du Newsjacking !

Raison n*1 : La qualité

Amis Community Managers, attention voici le spoil de ton futur. Demain tu ne seras plus Community Manager…. Es-tu certain de vouloir connaître ton futur ! Dernière chance avant le spoil…. Tu seras Concepteur Manager ou Community Rédacteur. Oui oui. Tu as bien lu. Un mix entre CR Et CM. J’entends déjà CM et CR crier au scandale, les CMs hurlant « nous ne sommes pas des créas ». Les CRs hurlant que « c’est un métier CR mon bon monsieur » Oui peut être… Mais il va falloir s’y mettre !

Je m’explique : quand la forme ne marche plus, c’est le fond qui devient essentiel. Pour le Newsjacking c’est la même chose. Rebondir sur l’actualité n’est plus une bonne idée en soi. Par contre : comment vous le faites peut vous faire décrocher les étoiles. C’est pour cela que je parle d’un état d’esprit de créatif. Il va te falloir la bonne punchline, le bon visuel, la très bonne idée si tu veux sortir du lot. C’est terminé la facilité on passe à la complexité.

« Comme pour un print quoi… » EXACTEMENT ! Mais pour qu’aujourd’hui un print sorte vraiment du lot il faut qu’il soit vraiment de qualité. Je sais, c’est dur à accepter. Mais c’est un mal pour un bien. Amis Community Managers et Social Media Managers, élevons le niveau pour le bien de nos fils d’actualités, de nos fans et followers car ils le méritent !

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Raison n*2 : La visibilité

Oui tout le monde a réagi au dernier Game Of Thrones (tu penseras à tenir la porte d’ailleurs, merci). Oui tout le monde a réagi à la pénurie d’essence… Mais combien de réactions sont vraiment sorties du lot? Pas tant que ça finalement… Combien d’amis qui ne sont pas dans la comm’ ont partagé un visuel produit par une marque sans s’en rendre compte ? Quelle est la punchline que ton père t’a envoyée par message agrémentée d’un « Lol trop mdrr » (je déteste quand il fait ça…) ? De quelle réaction Jacqueline à la pause clope t’a parlé alors que la pub c’est vraiment pas son truc… Voilà tu as compris. Il y en a 2 ou 3 sur les milliers pas plus. La performance ! La vraie !

Aujourd’hui il n’y a plus une émission de télévision qui ne fait pas de cross média, qui n’intéragit pas avec le public ou qui n’a pas son top tweet de la semaine. Tous les sites internet « d’actualités » ayant une forte audience ont un top tweet ou publient les meilleurs réactions sur tel ou tel sujet. Aujourd’hui, la qualité d’un post sur internet est un moyen de pénétration fort des médias de grande écoute sans avoir à dépenser un seul euro, en surfant sur une vague.

Alors je sais ami CM tu es quelqu’un de bien. TU œuvres pour TA communauté avant tout. Pas pour la gloire. Pas pour la notoriété. Mais il n’empêche que passer à une heure de grande écoute chez Hanouna, Ruquier ou sur Canal rendra très heureux ton client.
La qualité d’un post sur internet est un moyen de pénétration fort des médias de grande écoute sans avoir à dépenser un seul euro, en surfant sur une vague. D’autant plus que ton travail va permettre de toucher une nouvelle cible et tu pourras te moquer des chefs de projets et des planners de l’agence en disant que TU as fait leur boulot. Et c’est quand même vachement sympa.

Ta créa chez Ruquier... C'est sympa !

Toi aussi tu peux voir ta créa chez Ruquier

Raison n*3 : notoriété = prospects

La base de la présence sur les réseaux sociaux par les marques se résume en un mot : viralité. Avec le post qui fonctionne la viralité est enclenchée. Un post qui fonctionne permettra de toucher une cible nouvelle qui n’avait pas de liens directs avec la marque. Par le rire, par le choc, par l’idée cette nouvelle cible que l’on ne pouvait toucher par l’ADN de la marque peut enfin être approchée. Que ce soit dans le B to C… comme dans le B to B.

Grâce à la portée du concept qui aura été propagé par de nouveaux médias, alors que le prospect n’est pas sur le support originel. Par exemple : buzzer sur Twitter c’est bien mais combien de personnes ne sont pas présentes sur Twitter et seulement sur Facebook ? Combien ne sont même pas présentes sur Facebook et auront été touchées par le message grâce à la propagation par des médias classiques ?
Toucher un prospect offline en touchant ta cible online c’est comme la potatoe qui s’est glissée dans ton assiette de frites. Un cadeau du ciel ! Ce prospect qu’il est possible de toucher par la force de la création et de l’originalité n’est pas à dénigrer bien au contraire. Lui aussi a un pouvoir d’achat, lui aussi aime rire, lui aussi aime être interloqué.

C’est aussi grâce au fait que tel ou tel post fera office de référence. « C’est nous qui avons fait ça » C’est un vrai gage de qualité. Le futur client (je pense aux agences notamment ou CM freelances) vous connaîtra avant même de vous rencontrer. L’idée, le travail l’aura marqué profondément et il y a une grande différence entre je sais faire et j’ai fait… C’est un client qui a déjà apprécié votre travail avant même de vous connaître. L’idée est ce que l’on est. Toutes les fioritures autour ne sont que des habillages de la pensée. Une idée forte est bien souvent une idée simple. C’est cette idée qui marquera votre futur client.

Non le Newsjacking n’est pas mort… bien au contraire. L’essoufflement du Newsjacking dans sa forme est une aubaine pour notre métier et pour nos marques. Ce renouveau nous pousse dans le bon sens. Pousse les CMs à se dépasser ,à renouveler leurs compétences et à aborder le métier autrement. C’est un vrai nouveau départ. Ce jeune métier va connaître une réelle transformation qui apportera un statut nouveau aux Communitys Managers et Social Media Managers. Paradoxalement ce renouveau va permettre aux Communitys Managers de rayonner au delà des réseaux sociaux, de ne plus être « Le Monsieur (ou madame) Facebook de l’agence ». Pour cela 3 mots à retenir : qualité, notoriété, visibilité.