Valorisée près de 4 milliards de dollars, la startup Slack est la nouvelle coqueluche de la Silicon Valley. Sur la base d’un produit simplissime, cette plate-forme de communication collaborative couplée à un logiciel de gestion de projets transforme la communication interne dans les entreprises.

Slack est bien partie pour transformer la communication interne dans les entreprises. Outil de messagerie et de gestion de projets qui permet à des équipes de collaborer et de travailler à distance, Slack n’apporte en soi rien de nouveau par rapport aux outils existants : le traditionnel email, Whatsapp, Skype, Dropbox, Wetransfer… sauf qu’il a su s’imposer auprès de millions d’utilisateurs en rassemblant dans une seule et même application un logiciel unique de messagerie et de discussion en temps réel.Sur sa création (2013), ce logiciel de messagerie n’aurait très bien pu ne jamais exister tant sa naissance est un cas typique de « sérendipité » ou comment trouver quelques chose que l’on ne cherche pas… Alors que les équipes de cette startup étaient occupées à créer un jeu pour mobile, elles avaient pris pour habitude de s’envoyer des messages au moyen d’un petit applicatif de messagerie à l’ergonomie simple, fluide et très facile à utiliser permettant de simplifier le travail en équipe. Dans l’engouement des équipes pour utiliser et améliorer ce produit maison, l’entreprise décida de « pivoter » et d’abandonner son projet initial de jeu pour améliorer ce logiciel de messagerie.

Avec 2,7 millions d’utilisateurs quotidiens, le succès de Slack tient au fait qu’en utilisant cette plateforme, le travail devient innovant et créatif… bref « fun », à l’image de ces messages de prise en main qui « humanisent » cet outil : Bonjour, je suis Slackbot. Je vais essayer de me rendre utile (je ne suis qu’un robot, désolé !). Demandez-moi quelque chose pour démarrer / Hello, I’m Slackbot. I try to be helpful. (But I’m still just a bot. Sorry!) Type ​something​ to get started.

Créer des expériences nouvelles.

Avec comme PDG Stewart Butterfield, co-fondateur de Flickr et un ancien de Yahoo!, Slack n’en oublie pas d’être rentable. Grâce à ses offres d’abonnement freemium, le chiffre d’affaires de Slack augmente régulièrement en complément à ses levées de fonds auprès d’investisseurs friands de cet outil qui modifie les façons de travailler en mode collaboratif.

Outre que la plateforme est techniquement fiable et l’expérience utilisateurs simple et intuitive, le succès de Slack s’explique également par le fait que cette jeune société a réussi à changer le paradigme d’un outil déjà existant : la messagerie. Tout comme Steve Jobs n’avait pas inventé le téléphone mais avait réussi à en faire un produit qui procure à ses utilisateurs de nouvelles expériences, Slack arrive à créer une « disruption » en rendant l’outil de messagerie et de gestion de projets (enfin) différent à tel point que Facebook entend bien barrer la route à ce petit poucet en misant sur son application Facebook@work, déclinaison de son réseau social à destination des entreprises.