Amis citadins, une révolution est en marche ! Nous ne nous souvenons que trop des manifestations de 2015 des taxis rouspétant avec véhémence (à tort ou à raison, pas de prise de position ici) sur la concurrence illégale faite par les VTC. Le gouvernement a décidé de réagir en créant une plateforme reliant les chauffeurs de taxis avec leurs potentiels clients : le.taxi.

Le concept

Le.taxi est donc une plateforme fonctionnant avec plusieurs applications agréées par l’état telles que TedyCab, Zaléou, Mon Appli Taxi ou encore TaxiProxi côté clients et MobiTaxi, TaxiG7, ou TaxiConnect pour n’en citer que quelques-unes, côté conducteur.

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Le.taxi table sur notre reflex à taper du bout de notre index plutôt qu’à sautiller en hélant désespérément et sur notre nouveau rapport à la temporalité. La clé de voûte de ce nouveau service se cache dans le 0€ affiché au compteur lorsque le taxi arrive. Avec la reconsidération du temps et du prix donc, le gouvernement tend alors à marcher sur la voie des VTC devenus nos acolytes de soirées.

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La dématérialisation du paiement n’est pas pour autant au rendez-vous : le.taxi ne permet pas aux clients de régler via la plateforme puisqu’il faut utiliser directement l’application du service concerné, il faut alors régler « à l’ancienne », en liquide ou en CB (rappelons que les chauffeurs de taxis ont depuis novembre 2015 l’obligation d’accepter les paiements par cartes bancaires). L’avantage n’est donc pas au rendez-vous pour les taxis car le paiement par prélèvement est tout de même un atout considérable d’Uber, Chauffeur-Privé, The Cab and cie…
Enfin, un système de notation similaire à ceux que nous connaissons permet d’évaluer le chauffeur de taxi.
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Une prise de conscience du gouvernement

L’idée est intéressante et l’intention l’est davantage : elles montrent une réelle volonté du gouvernement de comprendre les nouveaux enjeux du digital dans notre société en constante réactualisation. Néanmoins certains aspects doivent être améliorés, voire mis à niveau (notamment le système de paiement). Un joli encouragement de l’Élysée envers les chauffeurs de taxi à se familiariser avec les atouts de leurs concurrents et les inviter à jouer dans la même cour. Mais serons-nous prêts à adopter un service proposant moins que ceux que nous connaissons déjà ? Si l’idée principale est là, ses modalités restent tout de même moins avantageuses que celles des concurrents.

Pour l’instant, le système n’est testé qu’à Montpellier, il faudra alors attendre un peu pour pouvoir l’essayer.