Dans sa stratégie d’expansion, nous savons déjà qu’Amazon prévoit de se développer dans les brick-and-mortars (magasins physiques). On sait aussi que le géant du e-commerce prévoit de déployer une armée de drones pour les livraisons sur de faibles distances. Mi-janvier, c’est un premier pas plus stratégique et structurel qu’a effectué Amazon. En effet, la division chinoise a obtenu une licence de la Federal Maritime Commission. Cette licence permettra à cette division d’effectuer du fret maritime jusqu’aux US et ainsi d’entrer sur un marché à 350 milliards de dollars. En plus de pouvoir désormais transporter par ses propres moyens ses produits, Amazon est légalement un intermédiaire de transport, ce qui lui permet aussi de prendre en charge les produits issus de ses places de marchés.

Si pour un marché national aussi grand que les États-Unis cela n’apporte pas tellement de sens, c’est tout le contraire pour les fabricants chinois. Les coûts de transport sont extrêmement élevés, car les produits partent bien souvent en avion. Pour un fabricant chinois, dont beaucoup de produits partent de l’autre côté du Pacifique, avoir la possibilité de voir ses commandes prises en charge par Amazon devient une réelle opportunité de développement.
Prenons par exemple le site MiniInTheBox.com, un site chinois vendant des accessoires pour smartphone à bas prix. Ils sont aussi sur Marketplace. Leurs produits sont envoyés dans des courriers au format lettre ou un peu plus grands. Ce sont des dizaines si ce n’est des centaines de milliers d’envois qui partent pour les États-Unis.

Parler de fret maritime est loin d’être aussi sexy que de parler de livraison par drone. Mais combien sites e-commerce pourront se vanter dans les années à venir d’avoir parfaitement intégré la gestion du transport maritime dans leur organisation ?