Lundi 5 octobre se tenait la remise des prix de la 2ème édition du baromètre eCAC40 des Echos Business.
Ce baromètre réalisé en collaboration avec Gilles Babinet classe la maturité digitale des entreprises du CAC 40 en analysant 5 critères :

  • les interfaces digitales clients (site, mobile, etc),
  • comment ils discutent avec les startups (incubateurs, hackathons et autres échanges favorisant l’innovation),
  • la technologie (comment ils sont equipés en cloud, Big Data…),
  • leur culture digitale (les méthodes de formation, l’organisation interne…),
  • la sécurité informatique.

Les entreprises ont d’abord répondu à un (très long) questionnaire portant sur ces 5 points. Les résultats de leurs réponses ont ensuite été soumis à l’analyse d’un jury composé d’une quinzaine d’experts reconnus.
Sans surprise, souligne Gilles Babinet, les gagnants sont les entreprises qui ont compris que le digital s’appréhende dans une approche transversale.

3ème du classement, BNP Paribas.

Sur scène son DG, Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de la banque, a beaucoup parlé des clients : de leur exigence de digital, de la valeur qu’il leur apporte, et bien sûr des éléments d’analyse nouveaux que le digital procure à l’entreprise. Mais il soulignait également fortement l’importance que l’interne suive.

2ème du classement, Engie

Marc Florette, CDO du groupe et N-1 direct du PDG est venu retirer le prix. Son discours a notamment souligné la mutation profonde du secteur de l’énergie, soumis à une double transformation : non seulement celle de la digitalisation, mais en plus celle des modes de consommation et des techniques de stockage de l’énergie (vers une plus grande décentralisation). Des mutations structurelles qui doivent laisser la place à l’innovation.

1er du classement, AXA

Belle journée pour AXA dont l’entrée dans le Top 50 du classement Interbrand des marques mondiales venait d’être annoncée quelques heures plus tôt.
Sur scène Henri de Castries insiste longuement sur l’humilité imposée par le digital : accepter de ne pas tout savoir, recruter des profils différents, s’interroger sur les modèles de demain qu’on n’a pas encore imaginés… En plein lendemains des inondations dramatiques dans le Sud, il rappelle aussi que le numerique ne remplacera pas l’humain (NDLR : toute la question étant oui mais l’humain comment ?…).

Bravo aux gagnants. On attend la publication détaillée du baromètre pour en savoir plus sur les autres membres du classement. Face aux sommes faramineuses annoncées par les uns et les autres, que ce soit dans leurs plans de transformation ou dans leurs plans de soutien à l’innovation, on ne peut qu’espérer que ces investissements seront suffisants pour faire bouger ces paquebots dans la bonne direction et leur permettre de survivre au règne des barbares…