Voilà déjà plusieurs mois que Facebook a annoncé son projet Internet.org qui a pour objectif de connecter les 60% de la planète n’ayant pas accès à Internet. La principale raison : le coût d’infrastructure pour l’opérateur. Effectivement, pour connecter un device il faut tout d’abord payer des droits de construction, de l’équipement, des câbles, de l’électricité, des hommes pour aller installer ces réseaux. Bref, c’est très cher. Trop cher pour aller connecter des zones rurales où le pouvoir d’achat est bien souvent à 4000 lieues de celui de l’occident. Si 60 % de la planète n’a pas d’accès à internet, 90% de la population mondiale est au moins connectée à un réseau 2G.
L’objectif de Facebook : donner un accès à internet à toutes les populations du globe.

Facebook Engineering et son Connectivity Lab.

Lancé en mars 2014, Facebook a annoncé ce jour-là travailler sur un drone destiné au projet Internet.org qui connectera les régions du monde les plus reculées à internet. La semaine dernière c’est un projet des plus aboutis qu’a présenté Facebook Engineering sur son blog : un immense drone au nom d’Aquila.
L’appareil est bourré de nouvelles technologies qui lui permettront de voler en très haute altitude, d’échanger avec d’autres appareils à proximité ou des satellites, et enfin de connecter les appareils au sol depuis la stratosphère !

Facebook Engineering schema internet.org

« Notre vision est que ces technologies doivent pouvoir être utilisées comme des bâtiments, permettant aux opérateurs, collectivités, et d’autres de construire un réseau dans ces régions. Avec Aquila, nous avons créé une toute nouvelle architecture d’avion. Une qui peut voler plusieurs mois sans avoir à se poser. Aquila fonctionne à l’énergie solaire et une fois lancé il peut créer un rayon de communication de 50km pendant 90 jours. Ce signal sera ensuite récupéré par de petites antennes qui transformeront ce signal en Wi-Fi ou réseau 4G. »
Le drone Aquila est aussi large qu’un Boeing 737 et pèse 3 fois moins qu’une voiture électrique. Les ailes monocoques sont faites de fibre de carbone et l’appareil pourra voler de 20 à 30km au-dessus du sol. Pour échanger avec les autres appareils, les ingénieurs ont imaginé un émetteur-récepteur optique 10 fois plus puissant que ceux utilisés dans les datacenters de Facebook. Ce qui permet de créer un petit réseau dans les airs aussi puissant qu’un réseau relié à la fibre optique.