C’est le cas de « L’atelier du Peintre » de Gustave Courbet. En effet, après avoir clos avec succès une campagne de récolte de fonds visant à restaurer le chef d’œuvre, Orange, qui est déjà via sa fondation impliquée dans l’art et la culture, et le Musée d’Orsay à Paris, au sein duquel le tableau est actuellement en cours de rénovation, ont uni leurs forces afin de proposer au public une expérience digitale inédite, basée sur la réalité augmentée.

La toile, qui mesure 22m², et dont l’évolution de la restauration peut être suivie par le grand public, a été numérisée, et peut, à l’aide d’une tablette et d’un casque audio, être décortiquée et littéralement vécue.

Plongez sur place ou derrière votre écran

Cette « expérience immersive inédite » permet au visiteur du Musée d’Orsay, ou à l’internaute, via le site http://www.entrezdanslatelier.fr/, de se plonger dans l’œuvre à l’aide d’une tablette tactile. Il lui suffit de bien orienter cette dernière afin de viser l’un des personnages représentés dans la scène et de s’introduire dans ses pensées, et ainsi connaître sa situation, son ressenti, son humeur, sa relation avec le peintre… On y découvre ainsi les monologues d’une douzaine de personnages, parmi lesquels Baudelaire, Napoléon III, ou encore Champfleury, un ami du peintre. Enfin, une poignée d’activités interactives tactiles sont également proposées. De ce fait, quels que soient son profil et son âge, le visiteur trouvera de quoi s’occuper grâce aux quatre tablettes et casques mis à disposition.

Art et digital, désormais inséparable duo

Albanel Cogeval Orsay Orange

Hier soir, mercredi 6 Mai 2015, a eu lieu l’inauguration de l’expérience, pendant laquelle les invités ont pu tester cette immersion, mais aussi écouter le discours de Guy Cogeval, président des musées d’Orsay et de l’Orangerie, et celui de Christine Albanel, ancienne ministre et surtout Directrice exécutive d’Orange, avant de se diriger vers la salle de cocktail.

Une initiative innovante donc, qui prouve à quel point la technologie peut se marier avec l’art, même le plus traditionnel. On se rappellera d’ailleurs de l’utilisation de la technologie Beacon dans des musées par exemple, comme c’est le cas de la Maison de Rubens à Anvers. Mme Albanel a d’ailleurs laissé sous-entendre que ce type d’innovation expérientielle ne serait pas la dernière.