L’apogée de la data contrôlée ?

Le mystérieux brouillard enveloppant nos données personnelles se lève enfin. À l’ère de la data, savoir où et à qui nos données sont transférées et stockées est une mission qui relève de l’impossible. Inscriptions, préférences de navigations, données sociales, historiques de paiements… toutes nos actions réalisées sur Internet créent de nouvelles données qui ont un prix : elles vous concernent personnellement et constituent pour les marques une source d’analyse de premier choix.

Les temps ont changé : les internautes sont aujourd’hui conscients de la valeur de leurs données personnelles. La législation française est d’ailleurs la plus protectionniste envers ses citoyens. La CNIL veille à la protection des internautes et lutte contre l’utilisation frauduleuse de nos données. Idem pour les acteurs principaux du Net : la plupart proposent aujourd’hui à leurs utilisateurs un contrôle personnalisé de la diffusion de leurs informations, notamment sur les réseaux sociaux.

différents-internautes

Un sondage récent indique que les Français sont conscients des enjeux liés à l’exploitation de leurs données personnelles. 45% des interrogés sont d’ailleurs prêts à monétiser leurs données, 30% d’entre eux allant jusqu’à déclarer que pour 500€, ils accepteraient de donner accès à leurs données pendant 1 an.

Les outils se sont multipliés et permettent ainsi aux internautes de monétiser leurs données, les proposant à des entreprises désireuses d’en savoir un peu plus sur nous.

Data-selling : entre arnaques et innovations

Aux États-Unis, le rapport aux données est différent. En Europe, la vente des données personnelles est relativement mal perçue, les américains n’ont aucun problème avec ce concept. De nombreuses startups ont vu le jour sur ce créneau et proposent des ‘gestionnaires’ de données personnelles. Après vérification, la moitié d’entre elles constituent des arnaques, attention donc aux plates-formes visitées ! Seules Datacoup et Personal Inc, deux startups américaines, semblent être sérieuses dans leurs activités.

Datacoup, nouvelle startup New Yorkaise, vous propose de renseigner vos informations et d’accepter de les vendre à de potentiels partenaires intéressés par vos informations personnelles. Cela peut même aller jusqu’à renseigner vos historiques de paiements ! Grâce à son design simple et épuré, Datacoup cherche à séduire une cible large et mise tout sur la confiance et la sécurité. Ainsi, faire travailler ses données pourrait être à portée de main de chaque internaute sans réellement savoir les conséquences engendrées par ses clics.

En renseignant plusieurs comptes, vos informations coûtent plus chers et vous laissez la possibilité aux entreprises de croiser vos données pour mieux vous connaitre..

En renseignant plusieurs comptes, vos informations coûtent plus cher et vous laissez la possibilité aux entreprises de croiser vos données pour mieux vous connaitre.

Paid to be fan, aujourd’hui disparu, était spécialisé dans les données issues des réseaux sociaux. Vous donniez directement les accès de vos comptes sociaux, Paid to be fan  recherchaient alors dans vos informations de navigation etc. vos préférences, likes, photos, évènements assistés, etc.  des informations susceptibles d’intéresser des entreprises. Il est arrivé à de nombreux membres de voir des messages publicitaires publiés sans autorisation sur leur propre profil. La prudence est de rigueur pour ce genre de système qui commence à monétiser nos données sociales et qui n’est pas fiable à 100%.

Le renouveau de la publicité rémunérée

Les Français tirent aussi leur épingle du jeu. D’une manière différente, deux startups révolutionnent la publicité vidéo rémunérée. Seules des plateformes obscures traitaient le sujet des données. Elles permettaient d’ailleurs de gagner très rapidement de chez soi des pseudos sommes astronomiques grâce au fameux système pyramidal (l’une des plus grandes arnaques du siècle).

Aujourd’hui, PubliAddict existe. Ce nouveau site permet à ses utilisateurs de regarder des publicités diffusées par la plateforme selon vos préférences. Des questions sont posées chaque semaine afin de mieux cerner les utilisateurs et des publicités sont proposées en fonction des réponses. PubliAddict privilégie la qualité des publicités à la quantité apportée à la communauté et se distingue sur deux points :

  • Son système gamifié, qui entraine les utilisateurs dans une expérience ludique addictive
  • Ses partenariats exclusifs avec des entreprises de qualité, évitant ainsi les mauvaises publicités.
Répondez à des questions, regardez des publicités et grimpez les échelons. PubliAddict tiens pour l'instant ses promesses en ouvrant le statut argent courant mars.

Répondez à des questions, regardez des publicités et grimpez les échelons. PubliAddict tiens pour l’instant ses promesses en ouvrant le statut argent courant mars.

La publicité pour le bien

Publicité ciblée et action humanitaire peuvent faire bon ménage, et Goodeed le prouve. Goodeed vous permet de financer des actions humanitaires liées à la faim dans le monde, la santé ou l’environnement.

Comment ça fonctionne ? Choisissez votre action, visionnez la publicité : vous avez fait une bonne action.

À ce jour, Goodeed a déjà financé plus de 530 000 actions humanitaires grâce à ses publicités. C’est aussi un excellent moyen de lutter contre des crises humanitaires comme Ebola ou des projets uniques (un bus dentiste en Thaïlande ? C’est possible !)

Il est actuellement possible de financer des litres d'eau chlorée pour lutter contre le virus Ebola

Il est actuellement possible de financer des litres d’eau chlorée pour lutter contre le virus Ebola.

Deux clics et trente secondes de notre vie pour une action concrète dans le monde. Internet n’a pas fini de nous surprendre !