En 1981, le groupe anglais The Buggles chantait une composition quasi prémonitoire : « Video Killed The Radio Star ». Pour autant en 2014, la radio est toujours belle et bien là, mais le média a été surpassé écrasé par la TV. Aujourd’hui ces paroles pourraient être remplacées par : « Online Video Killed The TV »…

Consommer le même contenu, mais différemment

La manière de consommer la vidéo (nous entendons par là, tous les émissions, films, séries, clips, etc.) a considérablement évolué ces dernières années. Ce n’est pas tant dans les contenus qu’il y a un changement : L’émission de télé-réalité Les Cht’is (à Ibiza, Mykonos, Las Vegas, etc.) n’est qu’un prolongement de Loft Story de 2001, Le Grand Journal de Canal+ est toujours en clair et Julie Lescault peut être visionné sur la chaîne TNT HD1…

La vidéo a été beaucoup plus marquée par sa façon d’être consommée. Il est bientôt fini les temps où le film de TF1 du dimanche soir de 1h45/2h se regardait en famille après un bon petit dîner. Les supports mobiles (smartphones et tablettes) remplacent de plus en plus le magazine Télé  7 Jours et Télé 2 Semaines, la social TV rentre de plus en plus dans les moeurs…

Le câble risque de lâcher…

Selon une étude américaine, et l’on sait qu’en matière de vidéo ils sont précurseurs (suffit de se rappeler de Netflix, qui vient seulement d’arriver en France…), 63% seraient prêt à abandonner leur abonnement câblé si les fournisseurs en ligne (type Netfllix) proposaient une offre adéquate. C’est là que des plateformes comme Youtube peuvent surpassées les chaînes traditionnelles qui fournissent du contenus trop larges et de moins en moins adaptés aux nouvelles générations. Netflix l’a compris et son business model fonctionne aux États-Unis (l’offre est trop récente en France pour prendre du recul analyser son impact sur le marché de la vidéo).

Un impact sur le marché publicitaire

Le fait que la manière de consommer la vidéo est complètement différente aujourd’hui et les abonnements par câble, qui n’ont plus le même impact de fidélisation sur les spectateurs, auront également un impact sur la monétisation des contenus vidéos. Les publicités de 6 minutes agacent les spectateurs par leur durée et le fait d’être obligé de les visionner pour continuer son émission/film. La publicité des vidéos en ligne est beaucoup plus souple : moins longue et optionnelle. Aux marqueteurs et publicitaires de trouver la bonne combinaison !

Lien de l’étude : http://na-sj01.marketo.com/lp/adroitdigital/ADOnline-Video.html