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Et si nous nous projetions dans le futur, comment accéderions-nous au savoir ? Peut-être que nous pourrions « entrer » en apprentissage depuis chez nous, à des programmes dispensés par des universités prestigieuses, à des cours sur mesure mêlant des procédés d’enseignement ludiques comme la  « gamification », ou la prévisualisation 3D. Et tout cela… gratuitement. Ne rêvez pas, c’est déjà possible. Bienvenue dans une nouvelle ère pour l’enseignement.  Bienvenue dans le monde des MOOCs , les « cours massifs ouverts en ligne ».

A l’heure du Siècle Digital

Se tenir informé de l’actualité, rechercher un emploi, jusqu’à rencontrer un partenaire, de nombreux outils nous permettent de répondre rapidement à nos besoins. A y réfléchir, il ne reste que peu de domaines fondamentaux qui ne soient pas couverts par une technologie. Tout, à première vue, nous simplifie le quotidien, et avec l’avènement des objets connectés, les choses s’annoncent encore plus simples. Certains pourront dire que le risque, c’est que les technologies prennent le dessus sur nos idées, sur notre faculté à réagir indépendamment des modèles établis. Bien qu’il ne faille pas tomber dans la caricature, on dont bien reconnaître que la nature humaine vogue aisément vers la facilité.

L’accès au savoir permit par le numérique

Avec un élan d’optimisme, il est indéniable que le monde d’aujourd’hui a tout pour agir, et ce qui est formidable, c’est que grâce au numérique, l’accès à la connaissance est permis pour tous. Tout un chacun peut aujourd’hui dépasser ses propres besoins pour aller chercher plus loin, vers le graal du « Savoir Universel ».

Vous êtes déjà en poste/en recherche, vous êtes étudiants, seulement vous rêvez d’acquérir de nouvelles compétences, liées ou pas à votre formation. Qui ne rêve pas d’être un autodidacte, et de tirer profit d’une source de savoir qu’il aura été cherché, pour exercer tel un pro ? Nous avons tous recours à Google, Wikipédia, ou même des forums spécialisés. Seulement nos requêtes sont hasardeuses, et on se sait jamais par où commencer, ni sur quoi tomber.

Les cours massifs ouverts en ligne (MOOCs)

MOOCs

Au cours de ces deux ou trois dernières années, l’enseignement supérieur a subi un changement culturel dans lequel les cours que l’on croyait relever de la propriété intellectuelle sont maintenant considérés comme des ressources ouvertes, à partager avec autant de personnes que possible. Rassurez-vous donc, nul besoin de retourner sur les bancs de l’école: vous allez pouvoir assister à des enseignements dispensés par les plus grandes universités (Stanford, Harvard, le MIT…).

Les MOOCs, entendez « cours massifs ouverts en ligne », proposent ainsi des ensegnements disponibles par tous sur le web. Et ce (presque) totalement gratuitement. La certification est possible, bien qu’elle soit payante dans la plupart des cas.

Quels programmes ?

Rendez-vous sur les sites les plus importants, parmi lesquels Coursera, Udacity, Pearson et EDx. Vous aurez la possibilité de vous inscrire à l’un des cours proposés par Harvard par exemple, en tant qu’auditeur. Un peu comme si vous assistiez en live à une conférence TED, mais avec l’assurance que l’on cherche à vous enseigner (vs vous présenter), sur des thématiques en adéquation avec votre niveau.
A travers le monde, prêt de 10 millions d’utilisateurs ont déjà suivi les cours proposés par ces organismes. On ne dénombre pas moins de 1200 cours, dont l’accès est rendu possible dans 225 pays. Les disciplines sont multiples. Elles vont des sciences dures à l’économie, en passant par les sciences sociales et la philosophie.

Pour apprécier l’impact énorme que cette nouvelle forme d’apprentissage révèle, il est à noter que 40 % des étudiants qui ont eu accès à ces enseignements proviennent de pays en développement. L’âge médian des étudiants étant de 32 ans.

Les MOOCs et ses variantes.

On retrouve beaucoup de déclinaisons du modèle. Les  xMOOC par exemple sont des enseignements dispensés par un professeur en suivi, et qui est au centre de l’enseignement. Les cMOOC privilégient l’apprentissage grâce aux échanges entre les étudiants eux-mêmes. On trouve également des enseignements à effectifs réduits, ou des enseignements broadcastés.

Et en France ?

Majoritaire au Etats-Unis (prêt de 80 % des universités l’utilisent), ce système d’enseignement tend à se développer en France, pour lequel seulement 3% des universités françaises présentent des programmes. Geneviève Fioraso, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, a annoncé en Janvier le déblocage de 8 millions d’euros supplémentaires pour le financement de ces cours en ligne. La secrétaire d’État compte faire des MOOCs un «outil de la réussite étudiante»  – qui s’adresse également aux lycéens, salariés et demandeurs d’emplois.

Tout au long de l’année, 30 nouveaux cours vont voir le jour, dispensés par HEC, l’ENS Cachan, l’ENS Lyon, ou encore les universités de Lorraine, de Strasbourg et Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sur la plateforme FUN

Voilà de quoi entrevoir un avenir optimiste pour l’apprentissage de tout un chacun, et pour les solutions offertes à l’enseignement, dans le cadre scolaire ou dans le cadre de l’entreprise. Sujette aux nombreux débats en France, la formation peut croire au potentiel permis par le numérique, à l’heure de l’inter connectivité et aux échanges numériques des savoirs.