Vendredi 14 mai, Zhurong, un petit rover chinois de 240 kilogrammes, s’est posé avec succès sur les dunes du sud de la planète Mars, 9 minutes après son entrée dans l’atmosphère martienne. Un exploit après trois mois en orbite autour de la planète rouge. Pour cette première tentative chinoise, tout s’est déroulé à la perfection. Selon Space News, les différentes séquences d’entrée dans l’atmosphère, de descente et d’atterrissage se sont très bien déroulées.

Un sans faute pour l’atterrissage de Zhurong

Désormais, le rover Zhurong va démarrer une mission de 90 jours pour explorer et analyser la zone, le climat, le champ magnétique et le sous-sol de Mars. Cet atterrissage réussi marque le succès total de la mission chinoise Tianwen-1, la première expédition interplanétaire indépendante de la Chine, lancée en juillet 2020. Le vaisseau chinois était entré en orbite autour de la planète rouge le 10 février, juste après le succès des Émirats arabes unis avec la mission Mars Hope.

Aux côtés des États-Unis, de la Russie, de l’Europe et du Japon, la Chine devient au fil des années une véritable puissance spatiale à part entière. En 2019, le pays avait déjà réussi l’exploit de poser un rover sur la face cachée de la Lune. Le rover Zhurong est équipé de plusieurs instruments scientifiques : une technologie de spectroscopie pour analyser les minéraux à la surface du sol martien, des imageurs panoramiques et multispectraux, une station climatique, un magnétomètre et un radar à pénétration de sol.

Les découvertes du rover chinois vont être très précieuses

La mission de l’engin spatial est de renvoyer des données sur des traces éventuelles d’eau gelée, mais aussi sur la météo de la planète Mars, ou encore sa topographie et sa géologie. Le travail mené par Zhurong devrait permettre de compléter le travail mené par d’autres agences spatiales comme la NASA avec son rover Perseverance. Pour Long Xiao, chercheur au sein de l’Université chinoise des géosciences : « l’objectif le plus important est de rechercher et de cartographier la distribution de l’eau gelée à la surface et sous la surface de la planète ».

Ces traces pourraient permettre aux scientifiques de découvrir des indices sur l’habitabilité potentielle passée ou présente et sur de la planète. L’objectif pour l’agence spatiale chinoise, comme pour la NASA, est aussi de préparer de futures missions martiennes habitées. Selon Maria Hieta, ingénieur spatial à l’Institut météorologique finlandais : « la combinaison des mesures de tous les rovers présents sur Mars va nous aider à mieux comprendre le climat martien et apporter de nouvelles informations pour préparer les futures explorations humaines ».