Dans un rapport publié ce mardi 20 avril, l’Anses a expliqué n’avoir identifié aucuns « risques nouveaux pour la santé au vu des données disponibles » sur la 5G. Néanmoins, l’agence appelle à poursuivre les recherches, notamment sur l’exposition des personnes, puisque la 5G n’est pas encore largement déployée en France.

Dans ses conclusions, l’agence évoque deux nouvelles bandes passantes exploitées par la 5G. Celle en 3,5 GHz et celle en 26 GHz. Les basses fréquences sont d’office écartées du rapport puisqu’utilisées depuis la 2G, qu’elles ont été largement étudiées, et sans que des dangers soient mis en lumière. Pour celles autour de 3,5 GHz, l’Anses déplore un « manque de données scientifiques concernant d’éventuels effets à cette fréquence ». Même en tentant de tirer au mieux profit des données, une « extrapolation rigoureuse des résultats des études scientifiques (…) n’a pas été jugée faisable par les experts ». Une conclusion à nuancer avec les données de l’ANFR provenant d’agences étrangères, qui, elles, « ne laissent pas présager (…) d’augmentation importante de l’exposition de la population ».

Si en introduction de son rapport l’Anses évoque les données qu’elle a en sa possession, c’est qu’au début de l’année 2020, elle peinait à évaluer les niveaux d’exposition. En effet, saisie dès 2018 pour étudier les risques sanitaires liés à la 5G, l’agence avait manifesté le manque d’informations transmises par les industriels. Cela ne semble pas l’avoir aidé dans son étude des bandes 26 GHz, puisqu’elles ne sont qu’à l’état de projet pour les opérateurs. Ces bandes cristalliseront certainement le prochain point de discorde entre pro et anti 5G. Cependant, l’Anses annonce l’ouverture d’une consultation publique qui prendra fin au 1er juin 2021.

Bien que l’ANFR ait annoncé doubler les contrôles d’exposition et de puissance d’émission des sites 5G, les données semblent toujours manquer. Si pour le 26 GHz, cela se comprend, pour le 3,5 GHz un peu moins. Même si le retard du déploiement de la 5G en France est une raison. Côté entreprise, les dangers ne sont pas liés aux expositions, mais plutôt aux risques de cybersecurté liés à la 5G.