Reuters a dévoilé dans un article du 13/12 que YouTube avait dû faire face à une avalanche de contenus violant ses conditions d’utilisation. Outre 58 millions de vidéos, c’est aussi 224 millions de commentaires qui ont été supprimés ce trimestre. Pour réussir cette prouesse, le géant américain fait beaucoup d’efforts pour perfectionner en permanence ses algorithmes. Il faut dire qu’il n’a pas vraiment le choix, car les gouvernements ont bien fait savoir que les sanctions seraient lourdes en cas d’échec.

Les gouvernements ne plaisantent pas avec les vidéos illicites. L’Union européenne avait par exemple proposé de lourdes sanctions si elles n’étaient pas supprimées en moins d’une heure. De même, un fonctionnaire indien avait déclaré il y’a peu que YouTube avait dû se montrer capable de supprimer les contenus répréhensibles en moins de 36 heures à la demande des autorités de son pays.

C’est pourquoi YouTube travaille énormément sur ses capacités à détecter et supprimer rapidement les vidéos illicites. Au fil de ses rapports trimestriels, on se rend compte qu’il a effectué un travail de titan, notamment grâce à l’aide précieuse de ses algorithmes. Par exemple, au mois de septembre, 90% des 280000 vidéos retirées pour des raisons de protection de la sécurité infantile ont été visionnées moins de 10 fois. Cela illustre l’extrême rapidité du service.

YouTube compte également beaucoup sur les outils de signalement des vidéos et des commentaires offerts aux utilisateurs. Le géant américain a d’ailleurs embauché plusieurs milliers de modérateurs cette année afin de pouvoir examiner les signalements dans les plus brefs délais. Au total, c’est désormais plus de 10000 modérateurs qui travaillent chez YouTube.

Une idée pour mettre fin à ses problèmes pourrait être de trier les vidéos avant leur publication, mais selon YouTube, c’est impossible. Au total, il a supprimé 1,7 millions de chaînes YouTube et les quelque 50,2 millions de vidéos qu’elles contenaient pour des manquements graves. À ce nombre s’ajoutent 7,8 millions de vidéos retirées individuellement pour un non-respect de sa politique.

La capacité à réagir rapidement face aux contenus inacceptables est un enjeu clé pour devenir un leader du numérique à l’ère à laquelle nous sommes. Des géants comme Facebook ou encore Twitter ont été conspués pour leur implication dans la circulation des fake news ou encore le harcèlement. C’est pour cela qu’ils développent de plus en plus des outils pour s’améliorer rapidement dans la détection et la suppression automatisée. Dans cette lignée, Facebook s’est justement mis à jour pour prévenir le harcèlement scolaire début octobre. À peine une semaine après, la même amélioration était apportée à Instagram.